La Bourse de Paris prend du recul face aux tensions géopolitiques et rebondit (+1,20%)
La Bourse de Paris a rebondi lundi (+1,20%), les investisseurs prenant du recul face aux tensions géopolitiques qui avaient en partie alimenté une nette décrue du marché au cours des trois séances précédentes.
lundi 11 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris prend du recul face aux tensions géopolitiques et rebondit (+1,20%)
L’indice CAC 40 a pris 49,89 points, à 4.197,7 points, dans un volume d’échanges faible de 2,7 milliards d’euros. Vendredi, il avait terminé presque stable .
Depuis l’ouverture, la cote parisienne est allée de l’avant, après avoir perdu près de 6% en deux semaines et être descendue tout près de son plus bas niveau annuel vendredi.
"Aujourd’hui, le discours est plus raisonné. Les investisseurs ont commencé à faire des calculs et se sont rendus compte que les conséquences, notamment des embargos russes, étaient peut-être moins importantes que celles redoutées", a observé Pierre Martin, un analyste de Saxo Banque.
"Cela débouche donc sur un petit apaisement qui se conjugue aussi avec l’envie de réaliser des achats à bon compte", au vu des baisses récentes de certaines valeurs, a-t-il ajouté.
"Pour autant, il est encore trop tôt pour dire que nous sommes repartis dans une tendance à la hausse", a nuancé M. Martin en estimant que l’évolution de la situation tant en Ukraine qu’en Irak resterait "un important catalyseur dans les prochaines semaines pour la place".
Les craintes concernant ces deux pays sont en effet loin d’être dissipées alors que la situation sur place reste très difficile, et que les investisseurs sont particulièrement attentifs à l’impact potentiel deces crises sur la croissance mondiale et les prix de l’énergie.
La séance de lundi était par ailleurs dépourvue de tout indicateur notable aux États-Unis et en Europe, mais le reste de la semaine s’annonce plus animé avec les chiffres de croissance en zone euro pour le deuxième trimestre jeudi.
Parmi les valeurs, les titres les plus dépendants de la conjoncture se sont repris, à commencer par Air France qui a fini largement en tête de l’indice SBF 120 en prenant 9,68% à 7,77 euros. La valeur fait partie des titres les plus malmenés ces dernières semaines, puisqu’elle est passé d’un point haut en clôture de 11,87 euros le 10 juin à 7,09 euros vendredi soit une chute de plus de 40%.
D’autres valeurs cycliques ont aussi regagné du terrain comme Renault (+1,07% à 58,77 euros), PSA Peugeot Citroën (+2,55% à 10,2 euros), Schneider Electric (+2,80% à 62,82 euros) et Saint-Gobain (+3,03% à 36,55 euros).
Sanofi a peu réagi (+0,42% à 77,98 euros) à la signature d’un accord exclusif de licence au niveau mondial, dont le montant pourra atteindre 925 millions de dollars, avec la société de biotechnologies américaine MannKind Corporation pour son insuline en poudre à inhaler.
EDF a baissé de 0,13% à 23,78 alors que sa filiale au Royaume-Uni a annoncé l’arrêt de quatre réacteurs nucléaires du nord de l’Angleterre pour au moins huit semaines, à cause d’un problème de chaudière détecté sur l’un d’entre eux.
abx/fga/lor