La Bourse de Paris progresse sans conviction (+0,21%) après des indicateurs contrastés
La Bourse de Paris a progressé sans grande conviction jeudi (+0,21%), au terme d’une séance ponctuée d’indicateurs contrastés, qui ont notamment dessiné le portrait d’une économie française sans ressort.
jeudi 22 mai 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris progresse sans conviction (+0,21%) après des indicateurs contrastés
L’indice CAC 40 a pris 9,18 points à 4.478,21 points. La veille, il avait esquissé un rebond modeste .
Le marché parisien a fait preuve de prudence toute la journée, face à des indicateurs en demi-teinte. Les premiers échanges hésitants à Wall Street l’ont conforté dans cette posture, avant que le CAC n’accélère un peu en fin de séance.
"Les données sont un peu contrastées aujourd’hui et le marché hésite", observe Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities.
"Le marché reste aussi prudent à l’approche des élections européennes, qui pourraient montrer une forte remontée des aspirations nationalistes", ajoute-t-il.
Les électeurs néerlandais et britanniques ont ouvert le bal jeudi en se rendant aux urnes. Les résultats globaux seront connus dimanche.
Côté statistiques, la Chine a envoyé des signaux rassurants, avec une activité manufacturière au plus haut depuis cinq mois en mai, retrouvant des couleurs après sa récente baisse.
Cette nouvelle encourageante a toutefois été tempérée par le ralentissement de la croissance de l’activité privée en zone euro, mesurée par l’indice PMI. La France a semblé décrocher du reste de ses partenaires, avec une contraction de cet indice.
"On est le seul pays européen à se retrouver dans le rouge, encore une fois (...). Il y a en France un malaise par rapport aux autres pays européens", commente Yves Marçais.
Plus largement, les indices PMI ont encore montré une "Europe à deux vitesses", divisée entre l’Allemagne et le reste de la zone, point Jasper Lawler, un analyste de CMC Markets.
Pour lui, cela "pose un problème" à la Banque centrale européenne. La BCE "a évoqué un assouplissement monétaire pour sa réunion du mois de juin afin de lutter contre la déflation, mais cela est-il nécessaire en Allemagne, au moment où le pays est en plein boom ?", s’interroge-t-il.
Les indicateurs américains se sont eux aussi révélés mitigés.
"Ils n’ont pas eu d’impact fondamental sur le marché, qui reste relativement stable", commente Yves Marçais.
Les demandes hebdomadaires d’allocation chômage ont ainsi augmenté plus que prévu aux Etats-Unis. Les ventes de logements anciens ont elles progressé comme attendu en avril, et l’activité économique mesurée par l’indice du Conference Board a fait de même sur le même mois.
Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën a bondi (+5,5% à 9,95 euros) après avoir réussi son augmentation de capital de 1,953 milliard d’euros auprès du public.
Alstom a fini en hausse (+1,54% à 28,74 euros). Le conglomérat industriel américain General Electric a toujours l’espoir de racheter la branche énergie du groupe français malgré les réticences de Paris, a indiqué son PDG Jeff Immelt, qui évoque "des dialogues constructifs".
Plastic Omnium a gagné 4,25% à 24,67 euros. Le groupe a annoncé la construction de deux nouvelles usines aux Etats-Unis pour un investissement total de 70 millions de dollars.
EDF a été plombé (-4,61% à 27,31 euros) par un abaissement de recommandation de Morgan Stanley, qui a en revanche relevé celle de GDF Suez (+1,40% à 20,27 euros).
Suez Environnement a pris 2,41% à 15,1 euros après avoir remporté un contrat de 187 millions d’euros dans la ville marocaine de Casablanca.
Vivendi s’est adjugé 0,4% à 19,05 euros. Le groupe a vendu la moitié de sa participation restante dans l’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard, ce qui lui a rapporté environ 622 millions d’euros.
rfo/fga/evs