La Bourse de Paris prudente faceà une série de résultats d’entreprises (-0,33%)

La Bourse de Paris se montrait prudente jeudi matin (-0,33%), après une série de résultats d’entreprises diversement reçus, alors que les investisseurs attendaient encore plusieurs statistiques importantes, dont l’inflation en Allemagne et la croissance aux USA.

jeudi 28 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris prudente faceà une série de résultats d’entreprises (-0,33%)

A 09H32 , l’indice CAC 40 perdait 14,66 points à 4.380,60 points. La veille,il avait terminé presque stable (+0,04%) après avoir fortement grimpé en début de semaine.

Le marché parisien restait sur la défensive après son début de semaine en fanfare, d’autant que la journée est marquée par des indicateurs très attendus.

Les indices devraient évoluer dans "de faibles marges" jeudi, "jusqu’à la publication du PIB américain, à moins que les chiffres d’inflation en Espagne et l’Allemagne surprennent le marché", estiment les économistes chez Crédit Agricole CIB.

Les chiffres de l’inflation allemande, prévus à 14H00, seront suivis de très près par les investisseurs, puisqu’une faible hausse des prix ne ferait qu’alimenter les espoirs d’une nouvelle intervention de la Banque centrale européenne (BCE), laquelle se réunit jeudi prochain.

La hausse du marché au début de semaine s’expliquait d’ailleurs par unrécent discours du patron de la BCE Mario Draghi, laissant présager une politique monétaire encore plus généreuse.

"Après l’ouverture faite par Mario Draghi pour une action additionnelle de la BCE au sommet de Jackson Hole, plusieurs responsables internes de l’institution ont confirmé que les futures décisions dépendraient avant tout de l’évolution du taux d’inflation", remarquent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.

"Un nouveau recul, qui est à craindre au cours des prochains mois, augmentera la pression sur les épaules de la BCE", selon eux.

Les chiffres d’inflation pour la zone euro seront quant à eux publiés vendredi.

Le regard des investisseurs se tournera également vers les Etats-Unis où la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) pour le deuxième trimestre est attendue à 14H30.

Les analystes prévoient que la croissance soit révisée à 3,9% en rythme annuel, contre 4% pour la première estimation, qui traduisait un redémarrage spectaculaire après un début d’année difficile.

Ce chiffre "devrait confirmer le rebond de l’économie américaine et maintenir les interrogations sur l’avenir de la politique monétaire américaine", selon Crédit Mutuel-CIC.

Les investisseurs devaient digérer enfin une série de résultats d’entreprises, diversement accueillis.

Essilor bondissait (+5,01% à 80,06 euros) dopé par un bénéfice net plus que doublé au premier semestre et une révision à la hausse de son objectif de vente.

Eiffage prenait 5,04% à 49,60 euros après un bénéfice net en forte hausse au premier semestre malgré un contexte économique difficile.

Pernod Ricard gagnait 2,40% à 90,17 euros malgré des résultats annuels en repli et l’annonce de la suppression de 900 postes dans le monde, dont moins de 100 en France.

En revanche, Gemalto souffrait (-5,83% à 73,11 euros) pénalisé par l’annonce d’un bénéfice net en recul au premier semestre.

Wendel était sanctionné (-6,10% à 96,25 euros) après la publication d’un bénéfice net en forte baisse au premier semestre.

Bureau Veritas lâchait 5,73% (à 18,75 euros). Le groupe a revu en baisse sa prévision de marge à moyen terme, dans la foulée d’un premier semestre délicat.

Bouygues était pénalisé (-5,00% à18,90 euros) après avoir prévenu qu’il s’attendait à une "légère baisse" de son chiffre d’affaires en 2014.

Veolia était en légère hausse (+0,47% à 13,93 euros) grâce à l’annonce d’une forte amélioration de ses performances au premier semestre.

Les publications de Manitou (+3,43% à 13,25 euros) et Infotel (+6,17% à 20,65 euros) étaient saluées contrairement à celle de Recylex (-2,21% à 2,65 euros).

Vivendi, qui a reçu deux offres concurrentes pour sa filiale brésilienne GVT, l’une de l’espagnol Telefonica et l’autre de Telecom Italia, réagissait peu (-0,94% à 20,00 euros).

Enfin, les valeurs les plus dépendantes de la conjoncture avaient tendance à subir la prudence du marché, à l’image de Renault (-1,32% à 61,36 euros), Schneider Electric (-1,14% à 64,41 euros), Legrand (-0,97% à 42,06 euros) et ArcelorMittal (-2,10%à 10,96 euros).

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