La Bourse de Paris ralentie par un indice d’activité décevant en France
La Bourse de Paris évoluait à l’équilibre jeudi matin, ralentie par la publication d’un indice d’activité décevant en France, qui a atténué les effets positifs du discours accommodant de la banque centrale des Etats-Unis.
jeudi 22 mai 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris ralentie par un indice d’activité décevant en France
A 09H24 , l’indice CAC 40 prenait 0,28 point à 4.469,31 points. La veille, il avait rebondi de 0,37%.
Le marché parisien, qui ne parvenait pas à tirer partie de la nette hausse de Wall Street la veille, était pénalisé par la publication d’un mauvais indice PMI pour la France.
L’activité du secteur privé s’est de nouveau contractée en mai,surprenant les analystes qui tablaient plutôt sur une hausse.
Les investisseurs vont désormais guetter les indices PMI pour l’ensemble de la zone euro, attendus à 10H00.
"Après les chiffres décevants et contrastés de la croissance en zone euro au premier trimestre, les PMIvont fournir des informations importantes concernant l’activité à court terme", selon Crédit Agricole CIB, qui s’attend à ce que ces indices continuent de s’améliorer en mai.
La déception au sujet de l’indicateur français reléguait au second plan plusieurs nouvelles de nature à soutenir le marché, à commencer par le ton accommodant de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed).
Selon le compte-rendu de sa dernière réunion, publié mercredi soir, la banque centrale américaine n’a pas encore pris de décision concernant la "normalisation" de la politique monétaire, ce qui confirme qu’un relèvement des taux est loin d’être imminent.
"Les investisseurs ont essentiellement réagi à l’idée que les taux longs resteront durablement bas et qu’aucune décision ne sera prise à court terme", constate le courtier Aurel BGC.
"Toutefois, lacommunication de la Fed a clairement changé" et ses membres "ne parlent plus de +QE+ (programme de rachats d’actifs, ndlr) supplémentaire mais bien d’un début de reprise de liquidité", selon lui.
De même, l’indice PMI meilleur que prévu en Chine pour mai jouait finalement peu sur latendance à la Bourse de Paris.
Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën prenait 1,42% à 9,57 euros après avoir réussi son augmentation de capital de 1,953 milliard d’euros auprès du public.
Plastic Omnium gagnait 2,09% à 24,16 euros. Le groupe a annoncé la construction de deux nouvelles usines aux Etats-Unis pour un investissement total de 70 millions de dollars.
Alstom était en hausse (+1,24% à 28,65 euros). Le conglomérat industriel américain General Electric a toujours l’espoir de racheter la branche énergie du groupe français malgré les réticences de Paris, a indiqué son PDG Jeff Immelt, qui évoque "des dialogues constructifs".
Vivendi s’adjugeait 0,45% à 19,06 euros. Le groupe va vendre la moitié de sa participation restante dans l’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard, soit 41,5 millions d’actions, valorisées 866 millions d’euros au cours de clôture de mercredi.
Club Méditerranée était stable à 19,10 euros. Le financier italien Andrea Bonomi, qui a acquis plus de 10% du capital via son véhicule d’investissement Strategic Holdings, pourrait monter jusqu’à 29,9% du groupe, a indiqué son entourage au journal Les Echos.
Orange poursuivait son repli (-1,19% à 12,03 euros), en raison de prises de bénéfices.
EDF perdait 2,97% à 27,78 euros. Certains matériaux de protection présents dans plusieurs centrales nucléaires pourraient ne pas résister en cas de séisme, selon une note d’information publiée par le groupe, qui écarte toutefois toute conséquence sur la sûreté des installations.
Suez Environnement prenait 0,51% à 14,82 euros après avoir remporté un contrat de 187 millions d’euros dans la ville marocaine de Casablanca.
Compagnie des Alpes était en nette hausse (+1,27% à 16,00 euros) après avoir sensiblement amélioré sa rentabilité au premier semestre de son exercice décalé 2013-2014.
Enfin, Infotel gagnait 1,37% à 95,29 euros. La société a connu une croissance vigoureuse au premier trimestre,un peu masquée toutefois par la chute de son activité dans les logiciels.