La Bourse de Paris rassérénée (+0,59%) par les banques américaines avant sa trêve pascale

La Bourse de Paris a conclu sur une bonne note jeudi (+0,59%), grâce aux bons résultats des grandes banques américaines, qui ont éclipsé la crise ukrainienne avant le long week-end de Pâques.

jeudi 17 avril 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris rassérénée (+0,59%) par les banques américaines avant sa trêve pascale

L’indice CAC 40 a gagné 26,15 points à 4.431,81 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,2 milliards d’euros. La veille, il avait déjà grimpé de1,39%.

Pour la Bourse de Paris, comme pour ses voisines européennes, la semaine est terminée puisque les places sont fermées à la fois vendredi et lundi prochain pour une longue trêve pascale.

La place parisienne s’était montrée prudente en matinée, avant renverser la vapeur sous l’impulsion des bonnes publications de Morgan Stanley et Goldman Sachs, qui ont fait oublier d’autres résultats plus mitigés à Wall Street.

Les deux grandes banques américaines ont fait mieux que prévu au premier trimestre.

"Les valeurs bancaires américaines soutiennent le rebond d’un marché qui est à la recherche de bonnes nouvelles et reste très volatil depuis le début de la semaine", résume Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Les bons résultats de Morgan Stanley et Goldman Sachs s’ajoutent à ceux de leurs concurrentes et poussent tous les indices mondiaux, car "les valeurs bancaires donnent aussi une vision de la santé globale de l’économie américaine" rappelle-t-il.

Le marché a aussi bien accueilli les deux principaux indicateurs du jour.

L’activité manufacturière dans la région de Philadelphiea rebondi de manière surprise en mars, et les inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la hausse mais moins que prévu, dans l’ensemble des Etats-Unis.

La place parisienne a oublié ses inquiétudes matinales liées à la crise ukrainienne.

Leprésident russe Vladimir Poutine a pourtant émis la menace voilée d’un recours à la force en Ukraine, en pleines tractations à Genève entre la Russie, les États-Unis, l’UE et l’Ukraine pour tenter de dénouer la pire crise Est-Ouest depuis la Guerre froide.

"Le risque ukrainien reste en arrière-plan, car le marché ne s’attend pas à une escalade à moyen terme", reprend Christopher Dembik.

"L’ouverture d’un dialogue entre l’UE et Moscou concernant la sécurisation de l’approvisionnement en gaz de la Russie donne un signe d’apaisement", malgré les menaces des deuxcamps, estime de son côté Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

Du côté des publications européennes, la reprise du marché automobile dans l’UE s’est confirmée en mars, avec un bond de 10,6% des immatriculations de voitures neuves qui a profité aux constructeurs français.

Cet indicateur a eu un impact positif sur Peugeot (+1,03% à 13,3 euros) dont les ventes ont grimpé de 10,9% le mois dernier dans les 28 pays de l’Union (hors Malte), et Renault (+1,92% à 73,37 euros) qui a vu les siennes s’envoler de 30,4%.

Publicis a gagné 1,33% à 63,89 euros après avoir renoué avec la croissance organique au premier trimestre succédant une mauvaise fin d’année 2013, et annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 2,2% pour les trois premiers mois de 2014, à 1,59 milliard d’euros.

Plastic Omnium a pris 3,42% à 26,43 euros, soutenu par la progression de son chiffre d’affaires de 6,1% au premier trimestre, même s’il a souffert de l’impact négatif des taux de change.

Rémy Cointreau a souffert (-3,33% à 60,87 euros) du plongeon de ses ventes de 13,5% sur son exercice clos fin mars, en raison de l’effondrement de la demande pour son cognac Rémy Martin en Chine. Dans le même secteur, Pernod Ricard a aussi perdu 2,74% à 85,65 euros.

rfo/fga/jpr

Tous droits réservés © FranceTransactions.Com, 2001-2025