La Bourse de Paris rebondit, ignorant la paralysie de l’Etat US (+1,28%)

La Bourse de Paris a nettement rebondi mardi (+1,28%), encouragée par une perspective de sortie de crise en Italie, alors que le marché a choisi d’ignorer la persistance du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

mardi 1er octobre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris rebondit, ignorant la paralysie de l’Etat US (+1,28%)

L’indice CAC 40 a gagné 53,16 points à 4.196,6 points, dans un volume d’échanges faible de 2,6 milliards d’euros. La veille, il s’étaitreplié de 1,03%.

La Bourse de Paris a ouvert en hausse, accélérant le rythme au fur et à mesure de la séance. Elle a été confortée par un début de séance à Wall Street "dans le vert".

Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée, ne peut queconstater cette "très bonne résistance du marché" devant la paralysie de l’Etat fédéral américain.

Aucun projet de loi de finances n’ayant pu être adopté à temps pour le début de l’exercice budgétaire 2014, la Maison Blanche a ordonné peu avant minuit aux agences fédérales de déclencher la cessation partielle de leurs activités et la mise en congé sans solde de leur personnel "non essentiel", jusqu’à ce que le Congrès adopte un budget.

"Les marchés européens ont décidé d’ignorer les projecteurs pointés vers les Etats-Unis et de se concentrer sur leurs affaires intérieures", aidés notamment par "la réduction inattendue du taux de chômage en zone euro", confirme Nick Dale-Lace, un analyste de CMC Markets.

Le taux de chômage a légèrement reculé en juillet en zone euro et l’activité du secteur manufacturier français s’est stabilisée en septembre, deux nouvelles encourageantes pour la place parisienne.

La situation politique en Italie est restée dans le viseur des marchés mais leurs craintes se sont toutefois en partie apaisées.

Angelino Alfano, secrétaire et numéro deux du Peuple de la Liberté , le parti de Silvio Berlusconi, a appelé "tout le parti" à voter la confiance mercredi au gouvernement d’Enrico Letta, en défi ouvert au Cavaliere, qui avait décidé samedi de retirer ses ministres du gouvernement.

Autre signe que les marchés se maintiennent : "les valeurs défensives souffrent au profit de valeurs plus sensibles", indique M. Rozier.

Exemple type des valeurs résistantes aux soubresauts des marchés, Air Liquide (-0,10% à 102,85 euros), Essilor (-0,13% à 79,4 euros) ou encore Pernod Ricard (-1,53% à 90,39 euros) ont terminé la séance en baisse, tandis que les bancaires, habituellement plus volatiles, ont profité du rebond du marché. Société Générale a gagné 2,77% à 37,85 euros, Crédit Agricole 2,47% à 8,35 euros et BNP Paribas 1,70% à 50,85 euros.

Dans le secteur automobile, Renault a terminé en hausse de 1,65% à 59,9 euros, Peugeot se rattrapant en fin de séance après des débuts difficiles (+4,16% à 12,65 euros). Le marché automobile français montre des petits signes de reprise, avec un léger rebond de 3,4% des immatriculations de voitures neuves en données brutes en septembre.

Par ailleurs, Accor (+3,77% à 31,9 euros) s’est hissé en tête du CAC 40, profitant d’un relèvement d’objectif de cours par Natixis à 37 euros contre 32 euros auparavant.

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