La Bourse de Paris rebondit (+1,59%) grâce au discours apaisant de la BCE
La Bourse de Paris a nettement rebondi (+1,59%) mardi, soutenue par les propos de certains membres de la Banque centrale européenne (BCE), qui ont laissé la porte ouverte à un soutien de l’économie européenne.
mardi 25 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris rebondit (+1,59%) grâce au discours apaisant de la BCE
L’indice CAC 40 a repris 67,78 points à 4.344,12 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,2 milliards d’euros. Il a ainsi regagné le terrain perdu la veille .
Le marché parisien a démarré par une timide hausse, avant de s’enhardir nettement après les déclarations de deux membres votants de la BCE, et de poursuivre sur sa lancée grâce aux premiers échanges positifs de Wall Street.
"Les membres de la banque centrale ont été assez loquaces aujourd’hui.Ce sont surtout leurs paroles qui ont soutenu le marché", observe Alexandre Baradez, analyste chez IG.
Jens Weidmann, le président de la banque centrale allemande, "a laissé entendre que l’assouplissement quantitatif n’était pas tout à fait à écarter, et il a laissé la porte ouverte à un taux négatif", résume-t-il.
"Derrière lui, Jozef Makuch (gouverneur de la banque centrale de Slovaquie, ndlr) lui a emboîté le pas", ajoute-t-il.
M. Makuch a reconnu que les risques de déflations étaient plus élevés en zone euro que ceux initialement perçus parla BCE, insiste Alexandre Baradez.
De son côté, le président de la BCE Mario Draghi a rappelé qu’il est "prêt à prendre des mesures supplémentaires" si l’inflation ne retrouve pas des niveaux plus élevés.
En toile de fond, la crise ukrainienne pèse également toujourssur le marché.
L’Occident, qui a privé la Russie de "son" sommet du G8, continue à offrir son soutien à Kiev mais l’humiliation subie par l’Ukraine a conduit mardi son ministre de la Défense à proposer sa démission, tandis que le gouvernement prévoit une chute de 3% du produit intérieur brut en 2014.
"Les investisseurs craignent que la Russie soit déstabilisée au niveau économique et que cela entraîne une réaction en chaîne et un ralentissement de toute une zone", rappelle Alexandre Baradez.
Dans ce contexte, les indicateurs du jour se sont révélés de moindre importance.
Du côté des valeurs, Bouygues a été récompensé (+0,81% à 29,27 euros) pour sa détermination à racheter l’opérateur télécom SFR. Selon la presse, le groupe est en effet prêt à payer d’énormes dédommagements au propriétaire Vivendi si la vente à Numericable devait échouer pour des raisons de concurrence.
Bourbon a grapillé 0,13% à 23,83 euros. Son conseil d’administration a confié à un comité de quatre administrateurs indépendants l’examen de l’offre publique d’achat dévoilée la semaine dernière par l’actionnaire principal du groupe.
Solocal Group (stable à 1,85 euros) n’a pas profité de son accord obtenu avec plus de deux tiers de ses créanciers pour restructurer sa lourde dette.
Nexans a reculé de 0,98% à 36,03 euros, malgré un nouveau contrat de 5 ans avec Airbus pour la fourniture de câbles, qui doit lui rapporter environ 200 millions d’euros.