La Bourse de Paris recule (-0,13%), pénalisée par la Chine
La Bourse de Paris reculait (-0,13%) dans les premierséchanges lundi, pénalisée par le ralentissement de la croissance chinoise et privée de sa boussole, Wall Street, pour cause de jour férié, à l’aube d’une nouvelle semaine de résultats.
lundi 20 janvier 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris recule (-0,13%), pénalisée par la Chine
Vers 09H30 , l’indice CAC 40 perdait 5,72 points à 4.321,78 points.
Vendredi, il avait tranquillement rebondi (+0,19%) pour clore une semaine qui l’aura vu revenir à ses niveaux d’avant crise, au plus haut depuis septembre 2008.
Wall Street gardera elle porte close lundi. Les investisseurs américains célèbrent le Martin Luther King’s Day.
Sans sa traditionnelle boussole, la place parisienne se tourne vers une autre locomotive de l’économie mondiale : la Chine. Le pays porte des nouvelles mitigées, après avoir annoncé un ralentissement de la croissance de son Produit intérieur brut (PIB).
"Les marchés européens n’auront pas vraiment d’exemple à suivre en Asie, surtout avec une Bourse très plate en Chine et des marchés américains fermés", observe Chris Weston, chez IG.
La Bourse de Paris devrait avoir du mal à s’orienter, avec un agenda quasiment vierge en Europe, à l’exception du rapport mensuel de la Bundesbank en Allemagne et des commandes dans l’industrie pour le mois de novembre en Italie.
Mais cette semaine marque l’entrée dans le cœur de la saison des résultats aux Etats-Unis, qui devrait influer grandement les performances des marchés.
Plusieurs poids lourds de la cotesont attendus au tournant, notamment l’opérateur mobile Verizon (mardi), eBay (mercredi), McDonald’s et Microsoft (jeudi), ou encore le géant des produits de grande consommation Procter&Gamble (vendredi).
"Pour que les marchés d’actions s’agitent réellement, il est fondamental que les résultats américains dépassent les attentes", ajoute Chris Weston.
"La dynamique à la hausse des marchés d’actions a décliné ces dernières semaines, alors que les inquiétudes à propos du rythme de la croissance des entreprises, de leurs résultats et de leurs valorisations (boursières) semblent finalement avoir rattrapé les marchés", notent aussi les économistes de Crédit Agricole CIB.
L’agenda macroéconomique de la semaine est plus léger. Les investisseurs suivront les décisions de la Banquecentrale du Japon, et éplucheront les minutes de celle d’Angleterre, sans attendre de surprises mercredi.
Côté indicateurs, la zone euro fera part de sa dette publique (mercredi) et de sa balance des paiements (jeudi).
La fin de semaine appartiendra aux agences de notation. Aucun changement n’est attendu du côté de Fitch, qui doit actualiser la note de l’Allemagne. Mais la décision de Moody’s sur la France est plus incertaine.
Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën chutait de 7,23% à 10,65 euros. Le constructeur français a validé en conseil de surveillance le principe d’une entrée au capital du groupe de son partenaire chinois Dongfeng et de l’Etat français. Ses ventes mondiales ont par ailleurs reculé de 4,9% en 2013, à 2,82 millions de véhicules.
Hermès prenait 1,43% à 247,50 euros, porté par le relèvement de sa recommandationpar Deutsche Bank.
Air France-KLM cédait 2,62% à 9,01 euros après un abaissement de la sienne par UBS. Pernod Ricard perdait, lui, 1,50% à 80,97 euros, après l’abaissement de sa recommandation par Exane BNP Paribas.
Dassault Systèmes prenait 1,32% à 88,31 euros, après être entré dans la liste des valeurs suivies par JPMorgan Cazenove.
Safran gagnait 0,34% à 53,57 euros. Le groupe d’aéronautique, de défense et de sécurité a annoncé l’acquisition des activités de distribution électrique et de solutions cockpit d’Eaton Aerospace, groupe irlandais coté aux Etats-Unis, pour 200 millions d’euros.
Sanofi reculait de 0,08% à 75,46 euros, après avoir annoncé que les stocks de médicaments bloqués depuis mardi sur le site Sanofi de Marly-la-Ville (Val-d’Oise) par la grève d’une partie des salariés ont été "libérés au cours du week-end".
Eurazeo perdait 0,44% à 54,56 euros. Patrick Sayer, le président du directoire de la société d’investissement du groupe, a été élu juge au tribunal de commerce de Paris, pour un mandat de deux ans.
Fimalac gagnait 0,20% à 49,25 euros. Le groupe compte doubler lechiffre d’affaires de son activité médias de 50 à 100 millions d’euros en trois ans et devenir le premier groupe média numérique français, a indiqué son patron Marc Ladreit de Lacharrière.
Devoteam prenait 0,64% à 14,10 euros. Le groupe de conseil en technologie a pourtant échouéà séduire le marché avec l’offre lancée sur son capital, qui aurait dû lui permettre de racheter près de 20% de ses actions afin de les annuler.