La Bourse de Paris recule (-0,42%), inquiétudes autour de l’Ukraine

La Bourse de Paris reculait vendredi matin (-0,42%), inquiète de la résurgence de la crise ukrainienne, avant une séance à l’agenda très léger et alors que la valeur Alstom était suspendue après des rumeurs de rachat.

vendredi 25 avril 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris recule (-0,42%), inquiétudes autour de l’Ukraine

A 09H47 , l’indice CAC 40 perdait 18,65 points à 4.460,89 points. La veille, il avait terminé en hausse (+0,64%), soutenu par le bond d’Alstom grâce à des rumeurs sur un possible rachat par General Electric, mais déjà freiné par la situation en Ukraine.

Le marché avait depuis quelque temps démontré sa capacité à ignorer les rebondissements de la plus grave crise entre Occidentaux et Russes depuis la Guerre froide. Jusqu’à ce qu’elle se rappelle au mauvais souvenir des investisseurs jeudi, avec des affrontements meurtriers sur le terrain et une crispation des différentes diplomaties internationales.

"Aujourd’hui, le calendrier des indicateurs est plutôt léger et la prudence devrait être de mise avant le week-end, tandis que les risques géopolitiques augmentent", mettent en garde les économistes de Crédit Agricole CIB.

Les forces loyalistes envoyées par Kiev ont lancé jeudi un assaut meurtrier contre les séparatistes dans l’Est du pays. Une opération immédiatement dénoncée comme un "crime très grave" par le président russe Vladimir Poutine. Moscou, qui se dit prêt à agir, a dans la foulée ordonné de nouvelles manœuvres à ses troupes massées le long de la frontière ukrainienne.

De son côté, le président américaina sévèrement mis en garde le Kremlin contre tout interventionnisme. Il l’accuse aussi de ne pas respecter l’accord de Genève, qui devait conduire à une désescalade sur le terrain.

Côté indicateurs, la séance sera maigre. Les investisseurs garderont un oeil sur les données définitives de la confiance des consommateurs américains pour le mois d’avril. Après la clôture, la France publiera également ses chiffres du chômage.

En l’absence d’autre catalyseurs, les publications d’entreprises américaines pourraient jouer un rôle. Les géants Ford et Colgate-Palmolive doivent notamment faire part de leurs résultats au premier trimestre.

Parmi les valeurs, Alstom était suspendu à la demande de l’Autorité des marchés financiers (AMF), après l’envol du titre jeudi, propulsé par des rumeurs de rachat par l’américain General Electric.

PSA Peugeot Citroën prenait 1,02% à 13,44 euros, grâce à un chiffre d’affaires en hausse de 1,9% au premier trimestre, malgré l’évolution défavorable des taux de change. le constructeur automobile tient son assemblée générale dans l’après-midi.

Le concurrent Renault lâchait 2,47%à 71,2 euros, après avoir publié un chiffre d’affaires pour le premier trimestre quasi stable, la hausse de ses immatriculations sur la période ayant été effacée par la dévaluation des devises dans plusieurs pays émergents.

Seb chutait de 3,84% à 64,11 euros, malgré un chiffred’affaires en hausse de 1,1% au premier trimestre, pénalisé par un effet de changes défavorable, et maintient son objectif 2014 de "croissance soutenue" des ventes et de la rentabilité opérationnelle.

Ipsos perdait 0,58% à 28,14 euros avant son assemblée générale.

Keringgagnait 2,25% à 156,85 euros, après avoir vu ses ventes poursuivre leur croissance (+1,2%) au premier trimestre, tirées par le pôle luxe, même si la période a aussi été marquée par un ralentissement de sa marque-phare Gucci, alors que Puma reste négatif, mais enregistre des "signes encourageants".

Vinci prenait 1,29% à 53,59 euros, grâce à un chiffre d’affaires en hausse de 2,4% au premier trimestre, grâce aux autoroutes et aux aéroports, et table sur un chiffre d’affaires stable pour l’ensemble de l’année.

Numericable gagnait 1,64% à 34,33 après le relèvement de sa recommandation par HSBC.

Veolia Environnement était stable à 14,29 euros. Les actionnaires ont approuvé à une écrasante majorité le renouvellement du mandat de président-directeur général d’Antoine Frérot, après l’échec d’une nouvelle tentative de putsch en débutd’année.

Unibail-Rodamco cédait 0,54% à 191,65 euros. La foncière va s’implanter pour la première fois en Belgique, en développant avec deux partenaires un projet mêlant logements, bureaux et centre commercial.

Saft prenait 1,76% à 26 euros, grâce à une hausse de 15,5%de son chiffre d’affaires au premier trimestre, du fait de créneaux dynamiques et d’effets de comparaison favorables.

Technicolor lâchait 2,28% à 5,32 euros, après avoir confirmé vendredi ses objectifs de rentabilité pour 2014 malgré un recul de son chiffre d’affaires de 4% au premier trimestre.

Catering International et Services bondissait (+6,44% à 19,16 euros, malgré la baisse de 37,15% de son bénéfice net 2013, pénalisé par des effets de changes défavorables et la chute brutale de l’activité minière.

Inside Secure lâchait 4,99% à 3,62 euros,à cause de la chute de 31% de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2014, et a assuré poursuivre sa stratégie de repositionnement.

Interparfums prenait 0,48% à 33,19 euros, après avoir publié un chiffre d’affaires en hausse de 16% à périmètre comparable au premier trimestre,et confirmé son objectif de croissance pour 2014.

Groupe Fnac perdait 0,44% à 35,94 euros, après avoir enregistré au premier trimestre des ventes en repli de 2,4%, même si la tendance à l’amélioration observée fin 2013, notamment en France, semble se confirmer.

Stallergenes cédait 0,28% à 57,6 euros, malgré un chiffre d’affaires en légère hausse de 1,5% au premier trimestre et a annoncé le lancement du traitement Oralair aux Etats-Unis en mai.

Boiron reculait de 0,58% à 62,14 euros, à cause d’un chiffre d’affaires en baisse de 11,3% au premier trimestre, en l’absence de pathologie hivernale, et reste prudent pour l’ensemble de l’année.

Bongrain était à l’équilibre (-0,03% à 64,15 euros) après un chiffre d’affaires en hausse de 7,7%, grâce à son segment beurre et crème et malgré un effet de change défavorable.

Stentys perdait 0,79% à 10 euros, malgré un chiffre d’affaires en progression de 18% au premier trimestre, réalisé grâce à la vente de son produit-phare, le stent auto-apposant, dont les ventes devraient continuer à progresser sur l’exercice 2014.

La Compagnie des Alpes engrangeait 0,62% à 16,2 euros, grâce à un chiffre d’affaires stable (+1%) au premier semestre de son exercice décalé, soutenu par la résilience des domaines skiables et se montre optimiste pour les destinations de loisir et le développement international.

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