La Bourse de Paris recule (-0,45%), mais ignore l’actualité politique

La Bourse de Paris a reculé lundi (0,45%) sous l’effet de facteurs techniques, ignorant tout au long de la séance une actualité politique et économique chargée, au lendemain d’élections municipales désastreuses pour le gouvernement.

lundi 31 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris recule (-0,45%), mais ignore l’actualité politique

L’indice CAC 40 a perdu 19,76 points à 4.391,5 points, à l’occasion de ladernière séance du trimestre, dans un volume d’échanges faible de 2,2 milliards d’euros. Vendredi, il avait gagné 0,74%.

En dépit de la publication d’une rafale d’indicateurs négatifs, le marché parisien a ouvert en hausse, au point de s’approcher tout près de son plus haut niveaude l’année en séance, atteint le 7 mars . Il a ensuite beaucoup hésité avant de fléchir finalement juste avant la clôture.

"La Bourse de Paris reste (...) toujours sur la lancée des déclarations accommodantes des membres de la Banque centrale européenne (BCE)" dela semaine passée qui maintiennent l’indice à un niveau élevé, a souligné Alexandre Baradez, un analyste de IG.

"En fin de séance, le marché a néanmoins repris son souffle, sous le jeu de repositionnements techniques, liés sans doute à quelques prises de bénéfices", a-t-il détaillé.

"L’impulsion" qui maintient le marché à des hauts niveaux depuis plusieurs jours "vient quasiment exclusivement des attentes liées à la BCE". S’il "n’y avait pas de mesures (lors de la prochaine réunion de l’établissement) ou qu’elles étaient jugées insuffisantes, il pourrait y avoir un mouvement en sens inverse", a prévenu M. Baradez.

La quasi-indifférence du marché à la publication d’une inflation plus faible que prévu en zone euro en mars à 0,5% en est l’illustration.

"En temps normal", une telle publication "aurait dû faire baisser" la cote, mais pour le marché cela "renforce l’hypothèse d’une intervention" de la BCE pour contrer les risques de déflation et a donc contribué à soutenir les cours.

Les investisseurs n’ont pas plus réagi à la publication d’une série de mauvais indicateurs en France, ni à la défaitedu pouvoir socialiste aux municipales, qui devrait précipiter un remaniement gouvernemental.

Parmi les valeurs, Alstom a fini en tête de l’indice CAC40 (+2,19% à 19,82 euros) dynamisé par l’annonce d’une grosse commande en Irak.

PSA Peugeot Citroën a pris 1,33% à 13,70 euros alors que son prochain actionnaire le chinois Dongfeng a publié un résultat net meilleur que prévu en 2013.

Société Générale a gagné 0,34% à 44,71 euros. Le fonds souverain libyen a pourtant déposé une plainte à la Haute Cour de Londres contre la banque française, qu’il accuse d’avoir versé des pots-de-vin à un des proches d’un fils du colonel Kadhafi.

Groupe Partouche s’est envolé (+16,26% à 1,43 euro). La société, placée en procédure de sauvegarde depuis fin septembre, a annoncé être parvenue à un accord avec ses créanciers dont le fonds américain Oaktree pour rééchelonner sa dette jusqu’en 2022.

Korian-Medica a enregistré pour sa part la plus forte hausse de l’indice SBF 120 (+5,49% à 27,85), bénéficiant de la confirmation de sa recommandation par Natixis avec un relèvement de son objectif de cours.

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