La Bourse de Paris recule, après les chiffres de l’emploi aux USA (-0,10%)
La Bourse de Parisétait en légère baisse vendredi après-midi (-0,10%), après la publication de bons chiffres de l’emploi aux Etats-Unis qui alimentent les anticipations d’un resserrement prochain de la politique monétaire américaine.
vendredi 5 juillet 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris recule, après les chiffres de l’emploi aux USA (-0,10%)
A 15H49 (13H49 GMT), l’indice CAC 40 lâchait 3,70 points à 3.805,61 points, dans un volume d’échanges de 1,635 milliard d’euros. La veille, il avait bondi de 2,90%.Le marché parisien ne profitait pas d’un début de séance en hausse de Wall Street, qui rouvrait ses portes après être restée fermée jeudi pour la fête nationale.Très hésitant avant la publication des statistiques de l’emploi américain, le marché parisien a dans un premier temps salué les chiffres, avant de faire machine arrière et de passer dans le rouge.
"Les bons chiffres de l’emploi américain entretiennent l’idée d’une réduction des injectionsde liquidités" de la Réserve fédérale, souligne Paul Dales, économiste chez Capital Economics.
La banque centrale américaine a prévenu qu’elle réduirait progressivement ses rachats d’actifs, possiblement d’ici la fin de l’année, si le chômage poursuivait sa décrue.
L’économie des Etats-Unis a créé davantage d’emplois que prévu en juin à 195.000 tandis que le taux de chômage est resté inchangé à 7,6%. Les créations d’emploi ont même été révisées à la hausse pour avril et mai.
"Le chiffre des créations d’emplois est bon mais il n’est pas assez fort pour laisser penser au marché que la Fed va resserrer dans l’immédiat sa politique monétaire", tempère Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Les investisseurs marquaient également une pause après avoir applaudi les propos du président de la BCE, Mario Draghi.
Ce dernier a déclaré que sa politique monétaire resterait accommodante "aussi longtemps que nécessaire", s’engageant à maintenir ses taux à leur niveau bas actuel voire à les baisser encore. Lors de la réunion, ils ont été maintenus à 0,5%."Les banques centrales rassurent sur leur présence. Les dernières prises de position des banquiers centraux avaient laissé craindre un retrait progressif et provoqué une forte volatilité sur les marchés financiers", rappellent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.Les marchés pouvaient enfin se rassurer avec lasituation au Portugal, qui fait face à une crise politique mais où une solution semble en vue.
Le taux d’emprunt à 10 ans du pays repassait d’ailleurs sous les 7% vendredi matin.Parmi les valeurs, Saft dégringolait (-9,73% à 17,53 euros), après avoir prévenu que ses résultats annuels seraient affectés par des ventes décevantes au premier semestre.Les valeurs industrielles reculaient, comme Schneider Electric (-1,80% à 56,74 euros), Lafarge (-1,71% à 47,04 euros), ArcelorMittal (-2,00% à 8,72 euros) et Alstom (-2,17 à 24,62 euros).
Les banques soutenaient le marché, à l’image de BNP Paribas (+1,25% à 43,85 euros) et Société Générale (+1,16% à 27,52 euros). Crédit Agricole avait plus de mal et perdait 0,33% à 6,88 euros.Bouygues perdait 1,41% à 19,63 euros, en raison d’un abaissement de recommandation par Exane-BNP Paribas à "sous-performer", contre "neutre" auparavant.Unibail-Rodamco lâchait 0,36% à 179,95 euros. La foncière est actionnaire de Viparis avec qui la ville de Paris s’apprête à entrer en négociation exclusive pour la modernisation du parc des expositions de la Porte de Versailles.Viparis avait comme concurrent GL Events dont le titre bondissait (+5,07% à 16,37 euros). GL Events a en effet été retenu pour assurer la gestion du centre des expositions Immigrantes de Sao Paulo (Brésil). Enfin, Iliad était stable à 173,85 euros. Exane-BNP Paribas a relevéson objectif de cours sur la valeur.jbo/fga/gib