La Bourse de Paris recule, les yeux rivés sur les crises internationales (-0,85%)

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse mardi (-0,85%), après la publication d’un indicateur allemand préoccupant, venu s’ajouter aux tensions géopolitiques en Ukraine.

mardi 12 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris recule, les yeux rivés sur les crises internationales (-0,85%)

L’indice CAC 40 a perdu 35,54 points à 4.162,16 points, dans un volume d’échanges faible de 2,6 milliards d’euros. La veille, il avait nettement rebondi de 1,20%.

Le marché parisien a hésité sur la direction à suivre une grande partie de la séance, parvenant même à limiter ses pertes à la mi-journée, avant de reculer plus nettement dans l’après-midi.

"La préoccupation principale des marchés reste la géopolitique, en particulier le convoi humanitaire russe vers l’Ukraine. Les investisseurs se demandent s’il va y avoir des réactions de l’Ukraine et de l’Europe", explique Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Un convoi humanitaire russe de 280 camions faisait route vers l’Ukraine pour apporter une aide aux populations victimes des combats dans l’est du pays, mais Kiev a prévenu qu’il refuserait l’entrée de ce convoi sur son sol, et les Occidentaux continuaient à mettre en garde Moscou contre toute intervention unilatérale chez son voisin.

Les tensions internationales —l’Ukraine mais également l’Irak—* maintiennent les marchés sous pression depuis des semaines, entraînant davantage de volatilité et des décrochages notables des indices boursiers.

"Les mêmes facteurs anxiogènes qui ont dominé les échanges depuis fin juillet perdurent, qu’ils’agisse du risque politique en Ukraine et en Irak ou encore des inquiétudes à propos de la santé de l’économie allemande", juge Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

Le principal indicateur du jour, en Allemagne, a contribué à alimenter la prudence des investisseurs, même si son impact a été limité sur la tendance.

Les attentes des milieux d’affaires allemands concernant la conjoncture de l’Allemagne, mesurées par le baromètre ZEW, se sont effondrées en août, bien plus que prévu.

"Quand on regarde la courbe du CAC 40, on constate que l’indice est un peu remonté après le ZEW qui n’a donc pas eu beaucoup d’impact", souligne cependant M. Baradez.

Pour l’analyste, cela s’explique peut-être par le fait que "le marché a déjà intégré les mauvais chiffres en Allemagne et de manière plus générale en zone euro".

Parmi les valeurs, le secteur pétrolier a souffert, sur fond de baisse du baril de brut et alors que l’Agence internationale de l’énergie table sur une hausse de la demande mondiale de pétrole un peu moins forte qu’anticipé en 2014 et 2015.

Total a perdu 2,23% à 47,80 euros et CGG 2,55% à 6,61 euros.

Plusieurs valeurs dépendantes de la conjoncture ont fait les frais de la prudence du marché, à l’image de Renault (-1,57% à 57,85 euros), Bouygues (-1,33% à 27,75 euros), ArcelorMittal (-0,96% à 10,30 euros) et Saint-Gobain (-1,93% à 35,84 euros).

En revanche, Technicolor a fortement progressé (+3,53% à 5,52 euros). Morgan Stanley a relevé son objectif de cours de 5,30 à 6,10 euros, saluant les efforts de désendettement du groupe, qui lui ont permis de sortir d’une procédure de sauvegarde en juin.

Legrand a été soutenu (+1,66% à 41,46 euros) par le relèvement de sa recommandation par Barclays.

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