La Bourse de Paris recule, pénalisée par les tensions géopolitiques (-0,73%)
La Bourse de Parisévoluait en nette baisse et sous les 4.500 points mercredi matin (-0,73%), pénalisée comme Wall Street la veille par la persistance des tensions au Moyen-Orient.
mercredi 25 juin 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris recule, pénalisée par les tensions géopolitiques (-0,73%)
A 09H20 , l’indice CAC 40 perdait 33,11 points à 4.485,23 points. Mardi, il avait grignoté 0,06%.
Le marché parisien était affecté à l’ouverture par le net recul de Wall Street la veille, où le Dow Jones a perdu 0,7% et le Nasdaq, 0,42%, en raison de craintes accrues au sujet de la situation irakienne.
"Les tensions géopolitiques maintiennent les marchés sous pression", notent les analystes chez Saxo Banque.
Tout au long de la journée, le marché "va suivre de près les développements en Irak", après avoir réagi négativement la veille à des informations de presse évoquant un bombardement des forces syriennes dans l’ouest de l’Irak, qui aurait fait 50 morts, relèvent les économistes chez Crédit Agricole CIB.
En proie au chaos, l’Irak et la Syrie restent au centre des préoccupations, les investisseurs craignant l’impact d’une escalade des violences au Moyen-Orient sur le prix du pétrole et la croissance économique mondiale.
Il reste que mardi "les cours du pétrole n’ont pas surréagi", ce qui signifie que les nouvelles en provenance d’Irak servent de "prétexte à des prises de bénéfices", estime le courtier Aurel BGC.
Côté indicateurs économiques, "le marché devrait être assez calme jusqu’à la publication du PIB américain révisé pour le premier trimestre", selon Crédit Agricole CIB.
La troisième estimation du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis pour le premier trimestre est attendue à 14H30, tout comme les commandes de biens durables pour mai.
Le marché devait enfin encaisser une mauvaise nouvelle concernant la France, où l’Insee a annoncé attendre pour 2014 une croissance de 0,7%, bien inférieure au chiffre de 1% prévu par le gouvernement, sans espérer d’accélération notable en cours d’année.
Parmi les valeurs, Alstom prenait 1,81% à 27,27 euros après un relèvement de recommandation par Deutsche Bank.
GDF Suez lâchait 2,98% à 20,19 euros après la cession par l’État de 3,1% du capital pour 1,5 milliard d’euros, qui pourraient être utilisés pour l’entrée au capital d’Alstom. Le groupe fait par ailleurs l’objet d’une enquête aux États-Unis pour ses pratiques sur le marché de l’énergie au Texas (sud), rapporte le magazine spécialisé américain Energy Risk.
Soitec s’effondrait (-12,06% à 2,48 euros) en raison d’une augmentation de capital visant à lever environ 83 millions d’euros avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires.
Au contraire, Cegedim s’envolait (+29,5% à 28,49 euros), après avoir reçu une offre ferme du groupe américain IMS Health qui souhaite lui racheter "la majeure partie" de ses activités de gestion de la relation client (CRM) pour 385 millions d’euros en numéraire.
Airbus limitait ses pertes (-0,3% à 48,86 euros). Le groupe, en pleine réorganisation de ses activités, envisage de céder une filiale d’ingénierie d’un millier d’employés basée à Toulouse, rapporte le journal Les Echos.
BNP Paribas perdait 0,93% à 50,13 euros. Les autorités américaines vont annoncer la semaine prochaine un accord mettant fin aux poursuites contre la banque française pour violations d’embargos, selon une source proche du dossier.
Bouygues perdait 1,02% à 31,08 euros et Numericable 0,33% à 45,63 euros. L’Arcep "aurait rendu un avis critique" sur la mutualisation d’une partie des réseaux mobiles de SFR, racheté par Numericable, et Bouygues, en raison de clauses d’itinérance de la 4G, selon les Echos.
Vivendi prenait 0,91% à 18,35 euros alors que Vincent Bolloré a pris mardi lesrênes du groupe qui va se concentrer entièrement aux médias et à la musique.
Enfin, Lagardère lâchait 0,17% à 23,97 euros. La filiale américaine de l’éditeur français Hachette a annoncé mardi qu’elle avait conclu un accord pour acheter son concurrent Perseus Group, poursuivantainsi la concentration du secteur.