La Bourse de Paris recule, peu affectée par Standard and Poor’s (-0,48%)

La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi (-0,48%), continuant à reprendre son souffle après ses récents records annuels et peu affectée par la sanction de Standard and Poor’s contre la France.

vendredi 8 novembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris recule, peu affectée par Standard and Poor’s (-0,48%)

L’indice CAC 40 a perdu 20,55 points à 4.260,44 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,3 milliards d’euros. La veille, il avait lâché 0,14%.

Le marché parisien a creusé ses pertes au fil de la journée, au point de perdre plus de 1,6% après la publication des chiffres de l’emploi américain, avant de limiter la casse en fin de séance.

"Le marché reprend son souffle et connaît une phase de temporisation qui n’est pas illogique, sans que l’on puisse encore parler de retournement", explique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

Selon lui, le CAC 40, qui avait atteint la veille son plus haut annuel en séance à plus de 4.350 points après la baisse surprise des taux de la Banque centrale européenne , "suit l’évolution de Wall Street", qui a terminé en net repli la veille.

"L’impact de la décision de Standard and Poor’s est quasi inexistant", ajoute-t-il.

Tôt vendredi matin, Standard&Poor’s a abaissé d’un cran la note de la France à "AA", estimant que le pays avait perdu de sa marge de manœuvre financière et n’était pas en mesure de se réformer davantage en raison du maintien d’un chômage élevé.

Les investisseurs ont davantage réagi au rapport sur l’emploi, en accusant brièvement le coup après des chiffres meilleurs que prévu.

Le taux de chômage aux Etats-Unis a légèrement augmenté en octobre mais les créations d’emplois ont affiché une progression exceptionnelle après la fermeture des services administratifs pendant la crise budgétaire

"Le marché peut penser après ces chiffres que la Fed va devoir agir plus rapidement que ce qui était anticipé", souligne M. Murail, qui ajoute que sur le moyen terme la hausse des créations d’emploi est une bonne nouvelle pour les investisseurs, d’où la réaction contrastée à cet indicateur.

Les investisseurs savent en effet que la Réserve fédérale américaine (Fed) réduire dans les prochains mois son immense soutien à l’économie une fois que l’économie sera vraiment repartie.

Parmi les valeurs, Numericable a bondi (+14,92% à 28,50 euros) pour son entrée enBourse. L’offre a été massivement souscrite et le prix d’introduction avait été fixé au plus haut de la fourchette indicative, à 24,80 euros.

De leur côté, les valeurs bancaires se sont repliées après la dégradation de la note française, en dépit de l’assurance donnée par S&P qu’elles n’étaient pas menacées d’une décision similaire. BNP Paribas a perdu 0,97% à 53,10 euros, Crédit Agricole 0,46% à 9,12 euros et Société Générale 2,34% à 40,77 euros.

En revanche, Bolloré a chuté (-7,22% à 399,90 euros) après une forte hausse depuis le début de l’année.

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