La Bourse de Paris repart de l’avant après trois séances de baisse (+0,52%)
La Bourse de Paris repartait de l’avant lundi matin (+0,52%), retrouvant des forces dans le sillage de Wall Street et en mettant de côté les craintes liées aux tensions géopolitiques.
lundi 11 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris repart de l’avant après trois séances de baisse (+0,52%)
A 09H20 , l’indice CAC 40 prenait 21,69 points à 4.169,50 points. Vendredi, il avait terminé presque stable (-0,05%).
Le marché parisien se relançait après trois séances de baisse d’affilée et une perte de près de 6% depuis deux semaines, profitant de la nette progression de Wall Street vendredi.
Pour expliquer ce rebond, le courtier Aurel BGC évoque "un recul ponctuel du risque géopolitique", qui plombe les marchés depuis plusieurs jours, en particulier le conflit en Ukraine.
"L’annonce par la Russie de la fin de ses exercices militaires à proximité de la frontière ukrainienne a réduit les craintes d’une escalade", soulignent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.
"Ceci a plus que compensé des inquiétudes croissantes quant à la progression des insurgés en Irak", selon eux.
Le marché ne va pas moins rester très attentif à l’évolution de la situation qui reste très tendue dans ces pays, avec la crainte qu’elle ne finisse par peser sur la croissance mondiale et n’entraîne une hausse des prix de l’énergie.
Donetsk, fief des séparatistes prorusses, a subi dimanche un pilonnage d’artillerie touchant une maternité alors que les Occidentaux ont mis en garde la Russie contre toute incursion en Ukraine sous prétexte du maintien de la paix.
"Le manque de visibilité autour du comportement de la Russie milite toujours pour beaucoup de prudence dans les prochains jours", observe Aurel BGC, ajoutant toutefois que "nous sommes très loin d’un +risque systémique+ ou d’une rechute globale de l’économie mondiale".
La séance de lundi est par ailleurs dépourvue de tout indicateur notable aux États-Unis et en Europe, mais le reste de la semaine s’annonce plus animé avec les chiffres de croissance en zone euro pour le deuxième trimestre jeudi.
"Dans ce contexte qui reste tendu, l’heure de vérité approche pour l’économie européenne", remarque Crédit Mutuel-CIC.
Les derniers indicateurs en zone euro ont de quoi inquiéter les investisseurs, puisque l’Allemagne montre de sérieux signes d’essoufflement alors que l’Italie est retombée en récession au deuxième trimestre.
Parmi les valeurs, les titres les plus dépendants de la conjoncture se reprenaient,avec Renault (+2,55% à 59,63 euros), PSA Peugeot Citroën (+2,30% à 10,18 euros), Schneider Electric (+1,60% à 62,09 euros) et Saint-Gobain (+1,21% à 35,90 euros).
Sanofi réagissait peu (+0,53% à 78,06 euros) à la signature d’un accord exclusif de licence au niveau mondial, dont lemontant pourra atteindre 775 millions de dollars, avec la société de biotechnologies américaine MannKind Corporation pour son insuline en poudre à inhaler.
ArcelorMittal ne se démarquait pas du marché (+0,58% à 10,37 euros). Un chantier d’agrandissement d’un site minier du groupe auLiberia est fortement perturbé en raison de la crainte du virus Ebola.
BNP Paribas était en hausse (+0,24% à 48,09 euros). Le président de la banque, Baudouin Prot, envisage de quitter son poste dans les prochains mois, une décision liée aux ennuis judiciaires de la banque française aux États-Unis, affirme le JDD.
Lagardère progressait nettement (+1,27% à 20,66 euros). Sa filiale, l’éditeur américain Hachette Book Group (HBG), s’est défendue d’accusations d’entente sur les prix du livre électronique lancées la veille par Amazon, qui a déplacé le conflit commercial qui les oppose sur la voie publique.
Archos était en forte baisse (-4,01% à 2,63 euros) après avoir creusé sa perte nette au premier semestre.
Enfin, Euronext prenait 1,32% à 18,39 euros après un relèvement de recommandation par la banque suisse UBS.
jbo/abx/fpo/mcj