La Bourse de Paris reprend des couleurs (+1,43%) sans oublier pour autant la crise ukrainienne

La Bourse de Paris a ouvert en nette hausse (+1,43%), reprenant des couleurs après son plongeon de la veille lié à la crise ukrainienne, qui reste toutefois une source d’inquiétude majeure pour les investisseurs.

mardi 4 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris reprend des couleurs (+1,43%) sans oublier pour autant la crise ukrainienne

A 09H20 , l’indice CAC 40 prenait 61,46 points à 4.352,33 points. Lundi, il avait cédé 2,66%, effaçant ainsi tous les gains engrangés depuis 10 jours, qui avaient porté la place à des sommets depuis septembre 2008.

"Après la chute brutale en Europe hier, il n’est pas surprenant de voir les marchés se remettre un peu", d’autant que les places asiatiques se sont montrées plus prudentes mardi en attendant "d’y voir un peuplus clair sur la situation pour choisir une direction", a estimé Chris Weston, un analyste de IG.

Et, "comme l’ensemble des Bourses dans le monde, les indices américains" ont clôturé "dans le rouge mais les volumes traités sont restés modérés", "loin d’un +vent de panique+ et devente massive des investisseurs des actifs risqués", ont souligné les économistes de Aurel BGC.

"Ce matin, les tensions en Ukraine perdurent mais la Russie pourrait infléchir sa position", ont-ils ajouté.

"L’annonce par Vladimir Poutine de la fin des exercices militaires enfrontière de l’Ukraine constitue un soulagement de taille qui devrait soutenir les marchés actions aujourd’hui", ont aussi observé les analystes du Crédit Mutuel-CIC.

"La décision du président russe limite le risque d’escalade des tensions dans les jours à venir, mais ne vient paspour autant clore le dossier", ont-ils toutefois relevé, puisque "seules les troupes en manœuvre à proximité de la frontière ukrainienne ont été sommées de retourner dans leurs casernes".

Selon eux, "le bras de fer diplomatique devrait donc encore se prolonger", en raison notamment de "l’importance stratégique de la Crimée".

Alors que les États-Unis ont suspendu lundi leur coopération militaire avec la Russie avant l’arrivée mardi à Kiev du secrétaire d’État, John Kerry, le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné aux troupes russes qui effectuaient des exercices militaires inopinés depuis mercredi de rentrer dans leurs bases, a annoncé mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

M. Poutine avait ordonné mercredi une inspection surprise des troupes des districts militaires de l’ouest, non loin de l’Ukraine, et du centre pour vérifier leur aptitude au combat. Cette opération devait durer jusqu’au 3 mars et mobiliser 150.000 soldats.

Parmi les indicateurs au programme de la journée, l’Espagne a enregistré une très légère baisse de son chômage en février. Les prix à la production industrielle en zone euroen janvier sont aussi attendus et les ministres européens de l’Énergie doivent par ailleurs se retrouver à Bruxelles pour une réunion qui prend un tout autre relief du fait de la crise ukrainienne.

"Le plongeon des marchés hier a mis dans l’ombre une amélioration marquée dans l’ISMmanufacturier américain en février" et "ce qui se passe en Ukraine pourrait rendre désormais secondaires les publications statistiques, surtout si la crise dure, ce qui semble probable", a toutefois prévenu Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Du côté des entreprises, toutes les valeurs de l’indice phare CAC 40 évoluaient dans le vert, à l’exact opposé de la veille, et les actions les plus malmenées lundi du fait de leur forte exposition à la Russie regagnaient du terrain. Société Générale prenait ainsi 1,51% à 46,44 euros, tout comme Renault en hausse de 1,83%à 69,55 euros.

En tête de l’indice, Crédit Agricole (+2,57% à 11,37 euros) bénéficiait à plein du relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "neutre" par la Société Générale.

Arkema gagnait pour sa part 4,20% à 80,85 euros, soutenu par sa prévision d’uneperformance opérationnelle en hausse cette année, après une chute de ses résultats en 2013, sous l’impact notamment des taux de change.

Air France-KLM souffrait (-0,65% à 9,6 euros) de l’abaissement de sa recommandation à "souspondérer" contre "neutre" auparavant par Barclays, contrairement à Alstom (+1% à 19,05 euros) après l’abaissement de la sienne à "souspondérer" contre "surpondérer" par HSBC ou à Natixis (+1,34% à 5,06 euros) abaissé par Société Générale à "neutre" contre "acheter" auparavant".

Séché Environnement était à l’équilibre (+0,06%à 33,82 euros). Le groupe spécialisé dans la gestion des déchets dangereux a annoncé un modeste bénéfice net en 2013, contre des pertes en 2012, mais sa rentabilité opérationnelle a reculé en raison de divers surcoûts.

Neopost perdait 9,97% à 59,23 euros, l’abaissement de sa recommandation par Société Générale à "vendre" contre "neutre" l’emportant sur l’annonce d’un chiffre d’affaires pour 2013 en hausse de 2,4%, à 1,09 milliard d’euros.

La cotation de Carmat a été suspendue après le décès du malade de 76 ans qui avait bénéficié de la première implantation d’un cœur artificiel autonome conçu par la société est décédé dimanche, 75 jours après avoir reçu cette prothèse.

Solocal ne bougeait pas non plus à 1,45 euro après la désignation par le tribunal de commerce de Nanterre d’un conciliateur pour l’accompagner dans sesdiscussions avec ses prêteurs.

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