La Bourse de Paris reprend son souffle après la Fed (-0,15%)
La Bourse de Parisétait en repli jeudi matin (-0,15%), au lendemain d’une réunion de la Banque centrale américaine qui maintenu sa politique monétaire mais en assortissant sa décision de commentaires mal perçus par le marché.
jeudi 31 octobre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris reprend son souffle après la Fed (-0,15%)
A 09H28 , l’indice CAC 40 perdait 6,27 points à 4.267,84 points. Mercredi, il avait clôturé proche de l’équilibre (-0,09%).
Le statu quo de la banque centrale américaine (Fed), "tant dans les actes que dans les +mots+, a déçu les investisseurs", estiment les économistes d’Aurel BGC.
La Fed a, comme attendu, décidé de poursuivre sonsoutien exceptionnel à l’économie américaine, mise à mal par un long blocage budgétaire au Congrès.
La surprise a résidé dans le fait que la Fed a toutefois utilisé "un ton bien moins accommodant qu’attendu par les marchés", affirme dans une note Michael Hewson, analyste de CMCMarkets.
Les membres du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) "n’ont pas voulu, par une phrase ou une expression, valider l’idée d’un report de plusieurs mois" d’une réduction du soutien exceptionnel de l’institution monétaire à l’économie américaine, poursuit Aurel BGC.
Dans le communiqué diffusé à l’issue de la réunion, la Fed a noté que "dans l’ensemble", l’activité économique a continué de "progresser à un rythme modéré" depuis sa dernière réunion en septembre. Comme le mois dernier, la Fed a dit "attendre davantage de preuves de progrès"avant d’ajuster le rythme de ses achats d’actifs.
La Fed avait prévenu qu’elle reverrait son soutien à la baisse en cas d’amélioration de l’économie, une décision initialement attendue en septembre mais qui a été ajournée.
Les investisseurs restent donc à l’affût de tous les détails qui pourraient leur permettre d’anticiper le calendrier qu’adoptera in fine la Fed.
De son côté, la Banque centrale du Japon (BoJ) a annoncé qu’elle maintenait inchangée sa politique d’assouplissement monétaire visant à sortir le pays de la déflation.
En zone euro, les investisseurs doivent encore prendre connaissance des chiffres du chômage au mois de septembre et de la première estimation de l’inflation pour le mois d’octobre, ainsi que ceux des ventes au détail en Allemagne en septembre.
Selon l’institut GfK, le moral des consommateurs devrait par ailleurs rester au beau fixe en Allemagne dans les mois prochains.
Côté américain, les chiffres des demandes hebdomadaires d’allocations chômage (14H30) et de l’activité économique dans la région de Chicago pour le mois d’octobre (14H45) sont encore attendus.
La cote continuait par ailleurs de vivre au rythme des publications d’entreprises, dont celles de plusieurs poids lourds membres de l’indice CAC 40.
Technip décrochait de 7,28% à 79,72 euros après un ajustement de son objectif de chiffre d’affaires pour 2013.
Total était enbaisse de 1,14% à 44,71 euros, pâtissant d’une chute de ses bénéfices au troisième trimestre.
L’Oréal se repliait également de 1,73% à 125,2 euros après une rare contraction de ses ventes au troisième trimestre, en raison d’un effet de changes défavorable.
Air France-KLM était dans le vert (+0,61% à 7,77 euros), le marché accueillant positivement un bond de 29,1% du bénéfice d’exploitation au troisième trimestre.
De son côté, Alcatel-Lucent s’envolait (+14,96% à 2,71 euros) après avoir réduit ses pertes et retrouvé un résultat d’exploitation positif au troisième trimestre.
Ingenico bondissait de 4,76% à 55 euros. Le groupe a relevé ses objectifs de croissance annuelle, après avoir franchi pour la première fois le milliard d’euros de chiffre d’affaires sur neuf mois.
Enfin, Rexel progressait de 3,21% à 18,47 euros en dépit d’une baisse de son bénéfice net de 9,3% au troisième trimestre.
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