La Bourse de Paris reprend son souffle (+0,82%) dans un contexte toujours difficile en Crimée
La Bourse de Paris reprenait prudemment son souffle lundi matin (+0,82%), même si l’évolution de la situation en Crimée et la perspective de sanctions économiques à l’encontre de la Russie continuaient à peser.
lundi 17 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris reprend son souffle (+0,82%) dans un contexte toujours difficile en Crimée
A 10H11 , l’indice CAC 40 gagnait 34,48 points, à 4.250,85 points. Vendredi, la place parisienne avait terminé en baisse de 0,80%, à 4.216,37 points, déjà ébranlée par les craintes au sujet de l’Ukraine qui ont également emporté Wall Street.
"Le marché connaît un rebond, mais qui est plutôt d’ordre technique", a souligné Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
"Les événements de ce week-end n’ont pas vraiment réservé de surprises, maintenant les investisseurs attendent de savoir si les Occidentaux vont prendre des sanctions", a-t-il complété.
"En l’absence de nouveaux éléments, le marché qui avait réussi à finir la semaine au-dessus des 4.200 points parvient donc à rebondir", a-t-il ajouté.
Toutefois, "les investisseurs restent prudents, car la situation demeure fragile et ils attendent la réponse concertée des Occidentaux après la réunion de Bruxelles", a-t-il relevé.
La Crimée s’acheminait encore davantage vers le rattachement à la Russie au lendemain d’un référendum marqué par une victoire massive du oui mais dénoncé par les Occidentaux qui doivent annoncer de nouvelles sanctions lundi contre Moscou.
"Les actifs risqués", comme les actions, "ont déjà été soumis à beaucoup de tensions avant le référendum"et "l’ajout de sanctions ou d’autres mesures punitives qui pourraient être annoncée" est appelé à "accroître les tensions et l’aversion pour le risque" sur les marchés, ont également noté les économistes du Crédit Agricole CIB.
Dans ce contexte agité, un indicateur important estnéanmoins attendu lundi, à savoir l’inflation de la zone euro en février, chiffre très scruté du fait des craintes récurrentes d’une déflation en Europe.
Dans un discours à Vienne jeudi, Mario Draghi a assuré que tout risque "matériel" de décrochage de l’inflation serait "contré" et que la BCE "se tient prête à de nouvelles actions", via des mesures non-conventionnelles si nécessaire.
Ces commentaires "sont la première manifestation que la Banque centrale européenne commence à se sentir un peu plus concernée" et le "chiffre publié aujourd’hui pourrait offrir davantage d’indices" sur un geste concret éventuel de la BCE, a jugé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Aux Etats-Unis, la production industrielle en février et l’activité industrielle dans la région de New York en mars sont aussi attendues.
Du côté des valeurs, Bourbon décollait de 22,25% à 23,63 euros, galvanisé par le projet d’OPA annoncé par son premier actionnaire, la holding familiale Jaccar.
Numericable perdait 1,42% à 29,08 euros, un peu avant sa conférence avec sa maison-mère Altice, consécutive à l’annonce vendredi de leurentrée en négociations exclusives avec Vivendi (+0,38% à 19,98 euros) pour le rachat de SFR. Son concurrent malheureux, Bouygues reculait pour sa part de 0,59% à 30,33 euros, tandis qu’Iliad perdait 1,29% à 198,8 euros et Orange 0,44% à 10,07 euros.
Veolia Environnement prenait 1,47% à 14,13 euros. Le directeur général de la Caisse des dépôts Jean-Pierre Jouyet a évoqué un possible désengagement de son groupe de Veolia Environnement, en soulignant que cette participation faisait partie de celles qui sont "moins stratégiques que d’autres".
Carmat perdait 3,43% à 86,35 euros après l’annonce d’une nouvelle implantation d’un cœur artificiel d’ici quelques semaines.
DBV perdait 3,32% à 19,80 euros, souffrant de la publication d’un creusement de sa perte nette, liée à la forte hausse de ses dépenses de R&D pour poursuivre l’étude clinique sur son traitement de l’allergie à l’arachide.
ABC Arbitrage descendait de 1,25% à 4,73 euros, pénalisé par le recul de son bénéfice net.
abx/cb/spi