La Bourse de Paris rétrograde (-0,92%) dans le sillage du recul de Wall Street
La Bourse de Paris rétrogradait (-0,92%) lundi matin, plombée par le recul de Wall Street vendredi en fin de séance, et à l’entame d’une semaine pauvre en indicateurs macroéconomiques.
lundi 7 avril 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris rétrograde (-0,92%) dans le sillage du recul de Wall Street
A 09H41 , l’indice CAC 40 lâchait 41,20 points à 4.4,43,35 points. Vendredi, l’indice parisien avait gagné0,79%, pour atteindre un nouveau plus haut depuis début septembre 2008, avant la faillite de la banque américaine Lehman Brothers.
De son côté Wall Street a été touchée par la chute du Nasdaq et par des anticipations trop optimistes sur l’emploi américain. Les marchés américainsont subi un revers en fin de séance, qui pèse encore sur la tendance lundi.
Selon Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, certains investisseurs tablaient sur un rebond de l’emploi américain plus fort qu’il ne l’a été en mars, ce qui a entraîné une correction.
La chutede grandes valeurs technologiques a également plombé le Nasdaq.
De manière générale sur les marchés américains, "il semble que les investisseurs abandonnent toutes les valeurs" sur lesquelles "des bulles se sont formées lors des six derniers mois environ, et se repositionnent surdes titres qui ont redonné du cash à leurs actionnaires", observe Chris Weston. Cet analyste chez IG table sur des positionnements similaires sur les marchés européens dans la matinée.
Dans ce contexte, et avec une semaine pauvre en indicateurs économiques, le sentiment de marché sera déterminant pour le CAC 40.
Lundi, il regarde tout de même le pouls de la production industrielle de l’Allemagne et celle de l’Espagne, qui ont augmenté plus que prévu en février.
Mais "en Europe, les commentaires des membres de la BCE cette semaine seront plus importantspour les marchés que les statistiques", annoncent les économistes de Crédit Agricole CIB.
Plusieurs lieutenants de la Banque centrale européenne doivent prendre la parole lundi, dont le patron de la banque centrale allemande Jens Weidmann. D’autres sont attendus plus tard dans la semaine.
Après le discours accommodant de Mario Draghi la semaine dernière, les autres membres la BCE devraient "refléter +l’engagement unanime+ du conseil des gouverneurs pour réagir au risque de +basse inflation+", rappelle l’équipe de Crédit Agricole CIB.
Du côté des valeurs, le secteurs des télécoms animait encore la cote. Numericable s’envolait (+15,4 à 30,51 euros), après avoir été retenu par Vivendi (+0,85% à 20,73 euros) pour le rachat de sa filiale SFR. Grand perdant de l’opération, Bouygues décrochait (-5,95% à 29 euros), entraînant dans sa chute Iliad (-6,26 à 196,9 euros). TF1, filiale de Bouygues, lâchait 1,92% à 12,79 euros
Lafarge prenait 3,53% à 66,35 euros, grâce à un accord de fusion avec son concurrent suisse Holcim, visant à créer le géant mondial incontesté du secteur du ciment, qui sera coté à Paris et Zurich.Les deux groupes s’engagent notamment à céder des actifs pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.
CGG cédait 1,01% à 11,75 euros. Le groupe de services pétroliers voit le président de son conseil d’administration Robert Brunck, atteint par la limite d’âge, quitterses fonctions. Il sera remplacé par Rémi Dorval, un des administrateurs du groupe.
Air France-KLM reculait de 2,18% à 11,69 euros, malgré un trafic passagers qui progresse de 0,3% en mars, le cargo de 2,7%.
Aéroports de Paris était pénalisé (-1,73% à 91,19) par l’abaissement de sa recommandation par Citigroup, à "neutre" contre "acheter" auparavant.
Bureau Veritas perdait 0,75% à 21,9 euros, malgré l’acquisition d’une petite société américaine, Quiktrak, qui va lui permettre de développer ses activités dans les services de vérification de stocksautomobiles.
Casino cédait 0,83% à 85,85 euros, après avoir exercé une option lui permettant de se renforcer au capital de son importante filiale brésilienne Cia Brasileria de Distribuicao (CBD) Grupo Pao de Açucar (GPA), dont il détient désormais 41,4% du capital.
Sanofi lâchait 0,5% à 75,47 euros, après avoir annoncé qu’il allait soumettre au deuxième trimestre auprès de l’agence américaine du médicament une nouvelle demande d’autorisation de mise sur le marché du Lemtrada, son traitement des formes récurrentes de la sclérose en plaques.
Inside Secure perdait 1% à 3,95 euros, malgré l’acquisition de la société écossaise de cryptage Metaforic pour un montant de 11,6 millions de dollars (8,5 millions d’euros).
Steria et Sopra étaient suspendus, alors que les deux groupes réfléchissent à un rapprochement "entre égaux",selon une source informée qui a requis l’anonymat.