La Bourse de Paris se contracte (-0,25%) face aux combats en Irak
La Bourse de Paris reculait vendredi matin (-0,25%), inquiète de l’offensive fulgurante des jihadistes sunnites en Irak qui menace de déstabiliser toute la région, et dans l’attente de quelques indicateurs de second rang.
vendredi 13 juin 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris se contracte (-0,25%) face aux combats en Irak
A 09H30 , l’indice CAC 40 perdait 11,27 points à 4.543,13 points. La veille, il avait terminé au point mort (-0,02%) à l’issue d’une séance atone.
"Les marchés consolident leurs gains face à la crise iraquienne", observent les analystes de Saxo Banque.
A l’instar de Wall Street, qui finit sur une note négative la veille, la place parisienne est ébranlée par la montée des tensionsen Irak et son corollaire : le bond des cours pétrole.
"Les cours du pétrole ont terminé la journée d’hier sur leur plus haut de l’année", remarque d’ailleurs Christian Parisot, un analyste du courtier Aurel BGC.
"Etant donné la fragilité de la reprise économique mondiale, des prix du pétrole en forte hausse sont la dernière chose dont l’économie a besoin, en particulier au vu de la déception sur les ventes au détail américaines en mai", juge de son côté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Selon lui, les combats en Irak pourraient servir dedéclencheur à une correction de plus grande ampleur sur les grands indices mondiaux. Ils semblaient jusqu’ici promis à une hausse continue grâce au soutien monétaire de la Banque centrale européenne mais soulevaient des questions sur leurs niveaux de valorisations respectifs, à force d’améliorer leurs records.
Sur le terrain, la Maison Blanche n’exclut pour l’instant aucune option pour contrer l’assaut des jihadistes. Ils avancent sur la capitale Bagdad après s’être emparés de larges territoires du nord-ouest de l’Irak face à une armée en déroute.
L’actualitégéopolitique domine donc une séance à l’agenda plutôt léger.
"Le marché devrait être assez prudent à l’approche du week-end, surtout au vu du manque d’indicateurs de poids aujourd’hui", avancent les économistes de Crédit Agricole CIB.
La zone euro attend son commerce extérieur pour le mois d’avril et ses chiffres de l’emploi au premier trimestre. Les Etats-Unis doivent publier leurs prix à la production de mai et la confiance des consommateurs pour le mois de juin, attendus en hausse.
En Chine, les ventes au détail ont été plus fortes que prévu enmai et la production industrielle a légèrement accéléré, conformément aux attentes.
Au Japon, la Banque centrale a elle décrété le statu quo sur sa politique monétaire.
Parmi les valeurs, la hausse des prix du pétrole profitait aux valeurs du secteur. Total gagnait 0,74% à 52,78 euros et l’ingénieur pétrolier Technip engrangeait 0,26% à 77,7 euros.
Ipsen lâchait 2,45% à 33,9 euros, sous le coup d’un abaissement de sa recommandation par JPMorgan, à "neutre" contre "surpondérer" auparavant.
Schneider Electric souffrait aussi un peu (-0,35% à 69,28 euros) de l’abaissement de la sienne par MorganStanley, à "neutre" contre "surpondérer" auparavant.
Dassault Systèmes perdait 0,8% à 93,95 euros, après s’être fixé pour objectif de doubler sa rentabilité nette dans les cinq ans.
Solocal Group était stable à0,78 euros, après avoir renoué avec les acquisitions, pour la première fois depuis son augmentation de capital de 440 millions d’euros. L’ex-Pages Jaunes a racheté 100% du capital de la société savoyarde Leadformance, basée à Chambéry (Savoie).
Airbus Group cédait 0,25% à 51,71euros. Son PDG a estimé qu’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne ne serait pas pour l’avionneur une raison de quitter ce pays où il emploie 10.000 personnes. Il a aussi réaffirmé son opposition au développement d’un avion régional ATR de 90 places, que souhaite son partenaire italien Finmeccanica.
Alstom avançait de 0,05% à 29,59 euros, alors que le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) réfléchit à entrer au capital du français pour créer une alliance industrielle sur le modèle des constructeurs automobiles Renault et Nissan.
BNP Paribas ne capitalisait pas (+0,04% à 51,48 euros) sur le soutien de Bruxelles. L’Union européenne espère que les autorités américaines se montreront "équitables" avec BNP Paribas, menacée d’une amende record aux Etats-Unis pour des violations supposées d’embargos, a indiqué le commissaire européen au marché intérieur Michel Barnier.
Groupe Crit grapillait 0,04% à 47,15 euros, après avoir obtenu, via sa filiale Europe Handling, le renouvellement des licences d’assistance aéroportuaires sur les aéroports de Roissy Charles de Gaulle et Orly pour une durée de 7 ans.
IntegraGen bondissait de 5,37% à 6,28 euros, grâce au "succès" de son augmentation de capital qui lui a permis de lever 4,6 millions d’euros, avec exercice intégral de la clause d’extension.
La Société de la Tour Eiffel était stable à 56,2 euros. L’Autorité des marchés financiers(AMF) a prolongé jusqu’à une date encore indéterminée l’offre publique d’achat de la Société Mutuelle d’Assurance du Bâtiment et des Travaux Publics (SMABTP) sur la foncière, afin d’aligner son calendrier sur la contre-offre que prépare le premier actionnaire de l’entreprise.
rfo/els/spi