La Bourse de Paris reprenait quelques forces (+0,40%) lundi en début de séance, tout en restant prudente après trois jours de baisse et l’annonce par le Portugal du sauvetage d’une grande banque du pays.
lundi 4 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris se relance prudemment après trois jours de baisse (+0,40%)
A 09H18 , l’indice CAC 40 prenait 17,00 points à 4.219,78 points. Vendredi, il avait perdu 1,02%.
"Les marchés tentent un timide rebond à l’ouverture", résument les analystes chez Saxo Banque.
La hausse du marché parisien était limitée au regard de la perte cumulée de 3,7% enregistrée lors des trois dernières séances.
Pour les économistes du courtier Aurel BGC, "la semaine dernière a connuune correction importante des principaux indices boursiers, réagissant à une accumulation de risque" et celle qui s’ouvre "sera importante".
"Face à des publications de société moins importantes aux États-Unis, des indicateurs économiques moins nombreux et significatifs, et un discours de M. Draghi (président de la BCE, ndlr) qui devrait rester très accommodant (...), un début de stabilisation des marchés actions nous paraît probable", selon eux.
Le marché débute la semaine sans indicateur notable à suivre tant aux États-Unis qu’en zone euro, le prochain grand-rendez d’importance résidant dans la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
"De plus, la gestion du +problème BES+ par le gouvernement portugais devrait aussi soulager les investisseurs", ajoute Aurel BGC.
L’État portugais s’est résolu dimanche à renflouer à hauteur de 4,4 milliards d’euros la banque Espirito Santo (BES), en isolant les actifs toxiques et en mettant fortement à contribution ses actionnaires.
Le gouvernement puisera dans l’enveloppe de 12 milliards d’euros réservée aux banques dans le cadre du plan de sauvetage du Portugal, dont il restait 6,4 milliards d’euros.
Pour le reste, le marché se reprend mais sans se départir d’une certaine prudence, en raison du risque géopolitique et de ses conséquences possibles sur la croissance mondiale.
Les sanctions contre la Russie, tout comme la situationà Gaza et en Libye, ont été autant de facteurs servant de prétexte au marché pour prendre des bénéfices, faisant remonter la volatilité.
Parmi les valeurs, Areva rebondissait (+2,80% à 12,85 euros), après s’être effondré vendredi en raison de mauvaises perspectives. Le groupenucléaire français a par ailleurs été sélectionné pour la construction d’une nouvelle installation d’entreposage de déchets de faible activité aux États-Unis pour 30 millions de dollars.
De même, Arkema se reprenait (+3,45% à 53,51 euros). Le titre avait lourdement chuté vendredi après avoir repoussé ses objectifs.
Axa poursuivait sur la lancée de la fin de semaine dernière (+2,91% à 17,87 euros), grâce à des résultats supérieurs aux attentes.
Crédit Agricole prenait 1,09% à 10,20 euros, insensible au sauvetage de BES, dont il est actionnaire à hauteur de 14,6%. La banque publie en outre ses résultats mardi matin.
Iliad gagnait 0,65% à 192,80 euros. Le patron du groupe Xavier Niel se dit "ouvert" à des alliances pour son projet de prise de contrôle du groupe américain T-Mobile US, dans une interview vendredi avec le Wall Street Journal.
Publicis prenait 0,34% à 53,79 euros après avoir acquis une participation minoritaire dans l’agence spécialisée dans la communication numérique Arcade, basée à Singapour.
GDF Suez perdait 0,08% à 18,83 euros. La part du capital cédée par l’État s’élève en définitive à 3,66%, la fraction réservée aux salariés et anciens salariés du groupe énergétique ayant été augmentée.
Sanofi grignotait 0,13% à 79,01 euros. Des fonds de capital-investissement étudient un plan de rachat des portefeuilles d’anciens médicaments du français et GlaxoSmithKline pour 10 milliards de dollars, selon le Financial Times.
Enfin Onxeo reculait (-2,92% à 6,98 euros). Le groupe, tout juste issu de la fusion entre la société biopharmaceutique française BioAlliance Pharma et de son concurrent danois Topotarget, a essuyé une perte de 12,95 millions d’euros au premier semestre.