La Bourse de Paris signe une cinquième séance de baisse consécutive (-1,17%)

La Bourse de Paris a signé une cinquième séance de baisse consécutive jeudi (-1,17%), après une réunion de la Banque centrale européenne sans surprise et largement éclipsée par la prochaine publication des chiffres de l’emploi américain.

jeudi 5 décembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris signe une cinquième séance de baisse consécutive (-1,17%)

L’indice CAC 40 a perdu 48,61 points à 4.099,91 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,3 milliards d’euros. La veille, il avait lâché 0,57%.

Le marché parisien a fait une brève incursion dans le vert en début de journée, avant de perdre régulièrement du terrain jusqu’à la clôture. Wall Street était également orienté en baisse.

Le CAC 40 revient à ses niveaux de début septembre, après avoir perdu 4,7% lors des cinq dernières séances.

"Ce sont toujours les mêmes raisons qui font baisser les marché depuis le début de la semaine, à savoir que les bons chiffres américains renforcent les spéculationssur une future action de la Fed", souligne Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Selon lui, les investisseurs estiment que la Réserve fédérale américaine pourrait commencer à réduire ses rachats d’actifs lors de sa réunion de mi-décembre, compte tenu des derniers indicateurs qui sont rassurants sur la reprise aux États-Unis.

L’économie américaine a ainsi progressé davantage que prévu au troisième trimestre, affichant une croissance de 3,6% en rythme annuel, selon une deuxième estimation. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont quant à elles reculédavantage qu’attendu pour la semaine close le 30 novembre.

Enfin, si les commandes industrielles ont reculé en octobre, leur contraction a été un peu moindre qu’attendu par les analystes.

Le marché attend désormais avec impatience la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain pour le mois de novembre, prévue vendredi. Ce sera le dernier indicateur d’importance avant la prochaine réunion de la Fed.

Principal rendez-vous de la journée en zone euro, la réunion de la Banque centrale européenne a en revanche peu inspiré les investisseurs.

Il faut dire que ce rendez-vous "était un non-événement" et Mario Draghi, le président de l’institution, "n’a vraiment pas surpris", juge Olivier Noël, gérant chez Turgot Asset Management.

La BCE a maintenu son principal taux d’intérêt directeur au niveau historiquementbas de 0,25%, une décision largement attendue car ce taux avait déjà été abaissé d’un quart de point en novembre pour contrer les risques de déflation.

Parmi les valeurs, les banques ont souffert, à l’image de BNP Paribas (-1,67% à 51,85 euros), Crédit Agricole (-1,44% à 8,88 euros) et Société Générale (-1,60% à 39,73 euros). BNP Paribas a conclu un accord avec son homologue néerlandaise Rabobank pour lui racheter sa filiale polonaise, valorisée 1 milliard d’euros par cette transaction.

Les valeurs les plus dépendantes de la conjoncture ont souffert, avec Saint-Gobain (-2,16% à 36,20 euros) et Schneider Electric (-2,56% à 57,89 euros).

En revanche, Rémy Cointreau a pris 2,67% à 61,99 euros après l’autorisation par le conseil d’administration d’un programme de rachat d’actions.

Tous droits réservés © FranceTransactions.Com, 2001-2025