La Bourse de Paris souffre de l’environnement économique morose (-1,81%)
La Bourse de Paris a nettement reculé (-1,81%) mardi, dans un contexte de morosité économique illustré par les prévisions de croissance du FMI et un fort recul de la production industrielle en Allemagne.
mardi 7 octobre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris souffre de l’environnement économique morose (-1,81%)
L’indice CAC 40 a perdu 77,38 points à 4.209,14 points dans un volume d’échanges fourni de 4 milliards d’euros. Laveille, il avait grignoté 0,11%.
La cote parisienne a ployé dès l’ouverture et n’a pas cessé de s’enfoncer depuis. Elle a poursuivi sur la même tendance après une ouverture en territoire négatif à la Bourse de New York et des prévisions de croissance du Fonds monétaire international , revues en baisse en 2014 et 2015 notamment pour la zone euro, l’Allemagne et la France.
Globalement, on observe "une morosité au niveau des chiffres macroéconomiques en Europe", souligne Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Le marché parisien a été plombé par le décrochage de 4% de la production industrielle allemande en août, bien supérieur aux anticipations qui tablaient sur un recul entre 1,5 et 1,9%, publié juste avant l’ouverture des marchés européens.
"Ce choc vient juste après celui des commandes industrielles hier" et "unsaut énorme sera nécessaire pour éviter la contraction en septembre", ont noté pour leur part les économistes du Crédit Agricole CIB.
De son côté, "le FMI cite la zone euro parmi les raisons de la faiblesse des anticipations de croissance mondiale pour 2015", relève Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
La zone euro pourrait devenir le "principal problème" de l’économie mondiale en cas de déflation et d’affaiblissement de la demande, a estimé mardi le chef économiste du FMI Olivier Blanchard.
Du côté des valeurs, Sanofi a perdu 1,79% à 85,26 euros, affecté par les soupçons de pots-de-vin qui se sont portés sur les filiales du groupe au Moyen-Orient et en Afrique de l’Est.
Après un rebond en début de séance, grâce au relèvement de sa recommandation à "surpondérer" contre "souspondérer" auparavant par JPMorgan Cazenove, le titre Air France-KLM a finalement terminé en baisse de 4,57% à 6,67 euros.
Deux dirigeants d’Air France, Bruno Matheu, responsable du long-courrier et Bertrand Lebel, chargé de l’organisation et du développement durable, vont par ailleurs quitter la compagnie française sur fond de désaccord avec la direction, selon des sources aéronautiques.
De plus, l’ensemble du secteur aérien en Europe était affecté par les craintes concernant le virus Ebola.
Pernod Ricard a reculé de 1,57% à 86,12 euros, pénalisé par l’abaissement de sa recommandation à"vendre" contre "neutre" auparavant par Deutsche Bank.
Peugeot a fléchi de 1,16% à 10,21 euros. Le groupe veut vendre 51% de sa filiale de scooters en difficulté à l’indien Mahindra&Mahindra, et prévoit le départ volontaire d’un salarié sur cinq de son site du Doubs.