La Bourse de Paris sous pression, en raison des tensions géopolitiques (-0,71%)
La Bourse de Paris a perdu du terrain lundi (-0,71%), au terme d’une séance peu animée et dans un marché principalement affaibli par les tensions géopolitiques en Ukraine et au Moyen-Orient.
lundi 21 juillet 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris sous pression, en raison des tensions géopolitiques (-0,71%)
L’indice CAC 40 a perdu 30,57 points à 4.304,74 points, dans un volume d’échanges faible de 2,3 milliards d’euros. Vendredi, il avait pris 0,44%.
Le marché parisien a ouvert à l’équilibre, mais a rapidement fléchi, sans pouvoir se relancer au fil de la séance.
"Le marché stresse un peu, avec pas mal d’interrogations sur l’Ukraine. C’est un élément assez anxiogène", note Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities.
Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, partage cet avis, estimant que "le marché digère encore la dégradation de la situation géopolitique en Europe de l’Est et la perspective d’un renforcement des sanctions américaines contre la Russie".
Paris, Londres et Berlin ont menacé la Russie de nouvelles "sanctions" si le président Vladimir Poutine n’obtient pas des rebelles un accès "libre et total" au site où s’est écrasé le Boeing 777 qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur avec 298 personnes à bord.
Les incertitudes géopolitiques ont entretenu laprudence des investisseurs, qui s’inquiètent des répercussions potentielles sur une croissance mondiale encore fragile.
La frilosité a dominé lundi d’autant que les marchés étaient fermés à Tokyo et qu’aucun indicateur économique significatif ne figurait au programme.
Le reste de la semaine devrait toutefois être plus animé sur les marchés avec une série de résultats d’entreprises aux États-Unis ainsi qu’en France avec quelques poids lourds de la cote parisienne.
"On n’a pas eu le sentiment d’avoir une macroéconomie très forte au deuxième trimestre, ce qui risque d’avoir un impact sur les résultats", prévient M. Marçais, qui observe dans le même temps que "les publications de sociétés américaines sont plutôt excellentes" jusqu’à présent.
Parmi les valeurs, les plus sensibles à la conjoncture ont pâti de la prudence des investisseurs à l’image de Saint-Gobain , Lafarge (-1,67% à 60,13 euros), Schneider Electric (-1,44% à 66,21 euros) ou encore Vinci (-1,16% à 51,93 euros).
Soitec s’est fortement replié (-3,49% à 2,21 euros) après avoir bouclé son augmentation de capital de83 millions d’euros.
Air France-KLM (-3,70% à 8,27 euros) a perdu beaucoup de terrain après l’annonce d’un préavis de grève des personnels au sol d’Air France pour le samedi 2 août.
En revanche, Genfit a profité (+6,44% à 31,40 euros), comme ces derniers jours, d’une notede Deutsche Bank publiée le 14 juillet et très favorable au titre.
Rexel a bénéficié (+0,81% à 15,50 euros) d’une note favorable de Natixis.
Elior a gagné 1,66% à 14,10 euros, alors que Crédit Suisse a entamé le suivi du titre à "surperformer" et Barclays à "neutre".
Enfin, Artprice s’est envolé (+45,72% à 16,70 euros), le groupe ayant l’intention de coter sa filiale américaine sous le nouveau nom d’Artmarket.com.
jbo/bpi/tll