La Bourse de Paris, soutenue par les indicateurs américains (+0,09%), ignore le gouvernement Valls
La Bourse de Paris a grignoté un peu de terrain mercredi (+0,09%) grâce au soutien apporté par des indicateurs américains positifs, mais s’est désintéressée de l’annonce du nouveau gouvernement français.
mercredi 2 avril 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris, soutenue par les indicateurs américains (+0,09%), ignore le gouvernement Valls
L’indice CAC 40 a grappillé 4,14 points à 4.430,86 points, dans un volume d’échanges faible de 2,6 milliards d’euros. La veille, il avait gagné 0,8%.
Le marché parisien a d’abord temporisé, après avoir touché mardi en séance un nouveau plus haut depuis début septembre 2008. Il s’est finalement engagé vers une petite hausse, grâce à des statistiques encourageantesaux États-Unis.
"On a un bon chiffre sur les commandes industrielles (de février), c’est surtout ça qui fait monter le marché. L’enquête ADP (sur l’emploi dans le secteur privé en mars) ressort aussi quasiment en ligne avec ce qu’attendait le marché", résume Alexandre Baradez, analyste chez IG.
La place parisienne a en revanche ignoré l’arrivée à Bercy de deux capitaines voguant vers des caps a priori difficilement conciliables. Arnaud Montebourg, pourfendeur régulier de Bruxelles, devient ministre de l’Économie et Michel Sapin, européen convaincu, hérite des Finances.
"Ce n’est pas un sujet pour le marché. Le contenu du pacte de responsabilité est en revanche très attendu", commente Alexandre Baradez.
Pour l’heure, la crise ukrainienne semble avoir été digérée et "un véritable vent d’optimisme souffle sur l’ensemble des marchés en ce début de semaine", observent les analystes de Saxo Banque.
Le moral des investisseurs est soutenu par des indicateurs encourageants en Europe et aux États-Unis, et par leurs espoirs de nouveaux coups de pouce à l’économie de la part des banques centrales.
A ce titre, la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) concentre tous les espoirs, celle-ci pouvant être poussée à l’action pour contrer les risques de déflation, après un nouveau ralentissement de la hausse des prix en mars, à 0,5%.
"Ce chiffre et le discours accommodant de certains membres la semaine dernière ont ravivé les espoirs d’une intervention de la BCE", explique Alexandre Baradez.
Mais ces espoirs pourraient bien être douchés ou déçus : de nombreux analystes n’attendent pas ou peu d’annonces de la BCE à l’issue de sa réunion.
"Le scénariod’une déflation dans la zone euro est loin d’être réel", assure Christopher Dembnik. La baisse de l’inflation ces derniers mois est surtout due à une baisse des prix de l’énergie, rappelle cet analyste de Saxo Banque.
"A moins que le marché ne renoue avec la réalité d’ici à demain, on peut s’attendre à quelques décrochages brusques des actifs financiers dans la foulée de la BCE", avance-t-il.
Parmi les valeurs, ArcelorMittal a été pénalisé (-1,45% à 11,59 euros) par un abaissement de recommandation de Credit Suisse.
En revanche, TF1 a profité(+7,13% à 13,08 euros) de notes de plusieurs courtiers, tout comme Alcatel-Lucent (+3,17% à 3,03 euros), aidé par Natixis.
Nicox a souffert (-3,7% à 2,48 euros) après avoir creusé sa perte nette à 18,1 millions d’euros en 2013 en raison de la quasi disparition de son chiffre d’affaires.
Alstom a gagné 2,52% à 21,97 euros, soutenu par la signature d’un contrat de 150 millions d’euros avec l’opérateur ferroviaire allemand Verkehrsverbund Mittelsachsen GmbH (VMS).
Lagardère a lâché 1,34% à 28,81 euros, parce que sa filiale dans les médias va devoir payer cher pour céder une dizaine de magazines presque tous déficitaires.
Numericable (-0,99% à 28,56 euros) a été affecté par le forcing de Bouygues (+0,66% à 30,65 euros), qui tente encore de convaincre Vivendi (+0,12% à 20,19 euros) de lui céder SFR.
rfo/fga/mxp