La Bourse de Paris suit Wall Street et démarre sur un rebond (+1,08%) malgré les incertitudes
La Bourse de Paris démarrait la séance sur un net rebond mercredi matin (+1,08%), dans le sillage de la bonne performance de Wall Street la veille, mais restait fragilisée par la crise ukrainienne et le ralentissement de l’économie chinoise.
mercredi 16 avril 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris suit Wall Street et démarre sur un rebond (+1,08%) malgré les incertitudes
A 09H25 , l’indice CAC 40 gagnait 47,04 points à 4.392,39 points.
Mardi, il avait nettement reculé (-0,89%), effrayé par la décision de Kiev de déployer ses troupes dans l’Est de l’Ukraine pour lutter contre les séparatistes pro-russes.
Le marché parisien imite pour le moment Wall Street, qui s’est finalement laissé convaincre par les solides résultats de quelques grands noms de l’industrie américaine pour finir dans le vert mardi, au terme d’une séance très volatile.
"Il semble que malgré l’escalade des tensions en Ukraine, le marché croit que cela pourrait être un problème plutôt limité pour lui", avance Chris Weston, analyste chez IG.
La volatilité reste certes de mise, après que Vladimir Poutine a décrit une Ukraine "au bord de la guerre civile". Mais les investisseurs suivront de nombreux autres dossiers mercredi, susceptibles de détourner leurs yeux de l’Europe de l’Est.
"Le sentiment du marché en Europe et aux Etats-Unis devrait être lourdement influencé par le PIB de la Chine au premier trimestre aujourd’hui", estiment les économistes de Crédit Agricole CIB.
Un produit intérieur brut qui "pourrait bien ajouter à l’incertitude du marché", selon Michael Hewson, un analyste de CMC Markets. En croissance de 7,4%, il a ralenti par rapport au dernier trimestre de 2013, mais est tout de même ressorti légèrement au-dessus du consensus des analystes.
La production industrielle chinoise et les ventes de détail ont elles timidement rebondi en mars. Ces indicateurs "invitent aux spéculations à propos d’un interventionnisme plus fort du gouvernement chinois, alors qu’il cherche à atteindre sa cible de 7,5% de croissance" en 2014, observe Michael Hewson.
Les indicateurs prévus seront aussi nombreux en Europe etaux Etats-Unis.
Aucun changement n’est attendu sur la deuxième estimation de l’inflation de mars en zone euro où sera également publiée la balance des paiements de février. Le Royaume-Uni annoncera pour sa part les chiffres du chômage pour février.
Outre-Atlantique, lesinvestisseurs espèrent un rebond des mises en chantier de logement en mars et une augmentation de la production industrielle américaine sur le mois. Le Livre beige de la Réserve fédérale américaine délivrera aussi de précieuses informations sur l’état de l’économie.
Parmi les valeurs, Technicolor était propulsé en tête du SBF 120 (+6,94% à 5,19 euros) par Standard&Poor’s, qui a relevé d’un cran sa note sur le groupe, de "B" à "B+", en raison des progrès enregistrés dans la restructuration de ses activités.
Suez Environnement bénéficiait (+4,29% à 14,34 euros) lui du relèvement de sa recommandation par Exane BNP Paribas, à "surperformer contre "neutre" auparavant. Le courtier a également relevé sa note sur Veolia Environnement (+3,01 à 14,2 euros), à "neutre" contre "sous-performer" auparavant.
Rémy Cointreau se classait bon dernier du SBF 120 (-1,08% à 63,91 euros), sanctionné par l’abaissement de la recommandation de Société Générale, à "vendre" contre "neutre" auparavant.
Danone était la seule valeur du CAC 40 dans le rouge (-0,81% à 52,84 euros) pénalisé par le recul de son chiffre d’affaires au premier trimestre à cause du marché des laits infantiles en Chine, de la flambée des prix du lait et de la volatilité de certaines devises émergentes.
Technip gagnait 2,71% à 76,81 euros après avoir remporté en consortium avec Heerema Marine Contractors le plus grand contrat sous-marin de son histoire, d’un montant de 3,5 milliards de dollars.
Edenred grapillait 0,19% à 24,01 euros, malgré un chiffre d’affaires en baisse de 4,6% au premier trimestre, pénalisé par des effets de change défavorables au Brésil et au Venezuela.
Vinci prenait 1,16% à 53,22 euros après avoir annoncé que Pierre Coppey, l’actuel président de Vinci Autoroutes, a été nommé directeur général délégué de Vinci, c’est-à-dire, numéro deux du groupe, à l’issue de l’assemblée générale de ses actionnaires.
BioAlliance Pharma engrangeait 2,51% à 7,34 euros grâce à un accord pour absorber la société biopharmaceutique danoise Topotarget afin de former "un acteur majeur dans le domaine du développement de médicaments pour des maladies rares en oncologie".
Aéroports de Paris prenait 0,71% à 89,04 euros grâce au trafic des aéroports parisiens en hausse de 0,9% en mars, par rapport à la même période de l’année dernière.
Vétoquinol cédait 1,77% à 36,55 euros après avoir vu son chiffre d’affaires baisser de 3% au premier trimestre, tiré vers le bas par un effet de change négatif.
Exel Industries gagnait 1,03% à 60,11 euros, après avoir réduit ses pertes au premier semestre de son exercice décalé.
Mercialys prenait 0,84% à 15,69 euros, malgré la baisse de ses revenus locatifs de 6,2% au premier trimestre, sous l’effet de son programme de cession de murs.
BioMérieux grapillait 0,13% à 76,93 euros, après avoir annoncé qu’Alexandre Mérieux, fils du fondateur de l’entreprise,a été nommé directeur général du groupe français de diagnostic in vitro ?
rfo/fga/spi