La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi (-0,44%), sans être influencée par le discours de politique générale de Manuel Valls et en restant prudente avant plusieurs rendez-vous à risque dans les prochains jours.
mardi 16 septembre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris sur la défensive avant une fin de semaine très chargée (-0,44%)
L’indice CAC 40 a perdu 19,48 points à 4.409,15 points, dans un volume d’échanges faible de 2,5 milliards d’euros. La veille, il avait lâché 0,29%.
Comme ces derniers jours, le marché parisien a manqué d’entrain et n’a pris aucun risque tout au long de la séance, à l’image de Wall Street.
"Le marché est assez prudent par rapport à ce qui l’attend en fin de semaine, avec le référendum en Ecosse et la Fed", résume Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée.
"Depuis plusieurs jours, les investisseurs prennent des bénéfices en raison de ces incertitudes, alors que le marché s’était bien repris depuis son pointbas de mi-août", selon lui.
Les investisseurs vont surveiller tout à la fois les conclusions de la réunion de la Réserve fédérale américaine mercredi soir, puis jeudi le référendum en Ecosse et le résultat du premier prêt exceptionnel et ciblé aux banques de la zone eurode la Banque centrale européenne (BCE).
La réunion de la Fed promet d’être un événement particulièrement suivi, le marché s’interrogeant toujours sur le calendrier et l’ampleur de la remontée des taux. Cette dernière doit intervenir d’ici mi-2015 en cas d’amélioration de l’économie américaine.
Enfin, la déclaration de politique générale du Premier ministre français, Manuel Valls, n’a eu aucun impact sur la tendance à la Bourse de Paris.
Manuel Valls, qui doit encore obtenir la confiance de l’Assemblée nationale, a annoncé que six millions de ménages verraient leurs impôts reculer d’ici à la fin 2015 et qu’il y aurait une "prime exceptionnelle" pour les retraités percevant moins de 1.200 euros par mois.
Les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC pointent les "difficultés pour gouverner et poursuivre les réformes" de ce gouvernement, lesquelles "pourraient être sanctionnées dès jeudi par Moody’s qui reverra la notation de la France".
Parmi les valeurs, Air France-KLM a fortement reculé (-3,33% à 7,99 euros), après avoir déjà perdu du terrain la veille, alors que la grève des pilotes se poursuit et qu’aucune sortie de crise n’est encore en vue.
Publicis a pris 0,41% à 56,62 euros porté par l’annonce de son intention d’augmenter le taux de distribution de ses bénéfices sous forme de dividendes. Le groupe a également annoncé le départ de Jean-Yves Naouri de son équipe dirigeante etle maintien de son patron historique Maurice Levy jusqu’en 2017.
Orange a perdu 1,35% à 11,29 euros après avoir donné un coup d’accélérateur à la concentration du secteur européen des télécoms, en dévoilant une offre de rachat amical de l’opérateur espagnol Jazztel, pour un total de 3,4 milliards d’euros.
Audika a été recherché (+1,81% à 11,81 euros), porté par la publication d’un bénéfice net de 1,5 million d’euros au premier semestre, contre une perte de 0,7 million il y a un an.
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