La Bourse de Paris sur ses gardes(-0,29%), attentive à l’Ukraine et aux indicateurs
La Bourse de Paris restait sur ses gardes (-0,29%) mercredi matin, un oeil sur les développements de la crise Ukraine, et l’autre sur les indicateurs qui doivent peu à peu retrouver leur pouvoir d’influence sur les marchés.
mercredi 5 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris sur ses gardes(-0,29%), attentive à l’Ukraine et aux indicateurs
A 09H40 , l’indice CAC 40 perdait 12,61 points à 4.383,29 points. La veille, il avait fortement rebondi (+2,45%) après les propos de Vladimir Poutine, jugés rassurants par les marchés. La Bourse de Paris a ainsi regagné la quasi-totalité du terrain perdu à cause de l’escalade des tensions en Ukraine.
La séance du jour sera encore rythmée par l’évolution de la crise ukrainienne.
"La situation en Ukrainereste très incertaine et est en proie à des changements à tout moment", résume Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Washington envisage ainsi toujours des sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou. Elles pourraient intervenir "dans la semaine", selon l’équipe du secrétaire d’Etat américain John Kerry.
En visite à Kiev, le chef de la diplomatie américaine a accusé la Russie de chercher un "prétexte" pour "envahir" l’Ukraine, après les dénégations de Vladimir Poutine. Le président russe a en effet nié l’envoi de troupes russes en Ukraine.
Le maître du Kremlin a jugé que l’envoi de troupes russes n’était "pas nécessaire pour le moment" mais s’est réservé le droit d’intervenir en Crimée en cas de besoin. Il refuse aussi de reconnaître toute légitimité au nouveau pouvoir ukrainien.
"Les développements en Ukraine détermineront encore le sentiment du marché aujourd’hui", mais "les publications économiques seront aussi sous la lumière des projecteurs", annoncent les économistes de Crédit Agricole CIB.
Les indicateurs sont en effet légion mercredi. Les indices PMI finaux d’activité pour lemois de janvier sont attendus dans les grands pays européens : Allemagne, France, Italie, Espagne et Royaume-Uni. L’indice PMI final de la zone "pourrait terminer à un niveau légèrement plus haut que l’estimation flash" de la semaine dernière, avancent l’équipe de Crédit Agricole CIB.
Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro devrait lui être confirmé à +0,3% pour le mois de janvier, lors de sa deuxième estimation.
La zone attend aussi les chiffres de ses ventes de détail en janvier.
Aux Etats-Unis, l’enquête ADP sur l’emploi dans le secteur privé doit montrer une petite baisse des créations de postes en février, selon les analystes. Elle sert surtout d’avant goût aux chiffres officiels de l’emploi américain (secteurs public et privé confondu) publiés vendredi par le Département du Travail.
Les investisseurs garderont aussi un oeil sur l’indice ISM d’activité dans les services pour le mois de février.
Enfin, le livre beige de la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait "mettre en évidence les perturbations de l’activité liées à la météo hivernale" aux Etats-Unis, selon l’équipe de Crédit Agricole CIB.
Parmi les valeurs, Scor gagnait 1,44% à 25,01 euros, après un bénéfice net en hausse de 31% en 2013, un résultat supérieur aux attentes, porté par un bon dynamisme commercial et par le rachat de Generali US.
Confronté aux difficultés de SFR, Vivendi (stableà 20,64 euros) accélère les choses et a donné jusqu’à mercredi soir aux prétendants à un rachat de sa filiale télécoms —* Numericable (+0,59% à 30,64 euros) et Bouygues (-1,97% à 28,36 euros) a minima —* pour déposer des offres fermes, selon des sources concordantes.
Bourbon engrangeait 1,19% à 21,77 euros. Le groupe se services maritimes parapétroliers a dit s’attendre à une nouvelle amélioration de sa rentabilité cette année. Son bénéfice net a quasiment triplé en 2013.
Arkema lâchait 0,54% à 81 euros, pénalisé par l’abaissement de sa recommandation par Crédit Suisse. Seche Environnement (+0,6% à 33,6 euros) capitalisait lui sur le relèvement de la sienne par Société Générale.
Carrefour gagnait 1,5% à 27,06 euros, grâce à un bénéfice net 2013 en hausse de 2,4% en publié (+0,3% hors cessions), et un résultat opérationnel en progression de 5,3%, tiré par l’Amérique latine et le redressement de la France.
Total perdait 0,6% à 46,74 euros, après que le groupe pétrolier algérien Sonatrach a décidé d’annuler un projet de construction d’une usine, en négociation depuis 2007, en raison d’un différend sur le prix du gaz.
Imerys lâchait 0,23% à 65,50 euros, après avoir une nouvelle fois relevé son offre de rachat sur l’américain Amcol, au prix de 45,25 dollars par action, afin de contrer celle de son rival Mineral Technologies.
Technip lâchait 1,6% à 70,3 euros, après avoir remporté un contrat d’ingénierie d’avant-projet auprès du groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell pour la réalisation d’un projet de démonstration de capture et de stockage de carbone en Ecosse.
Devoteam montait de 0,82% à 17,25 euros. Le groupe a indiqué s’attendre à unrésultat net en sensible progression en 2014, après être passé dans le vert en 2013 grâce à des plus-values de cessions de filiales.
Bastide Le Confort Médical prenait 2,93% à 15,1 euros, après avoir annoncé poursuivre son objectif de croissance externe après une hausse de 20,3% de son bénéfice net au premier semestre de son exercice décalé.
GFI Informatique gagnait 0,41% à 4,85 euros, grâce un bénéfice net en hausse de 16,4% en 2013 et des résultats prévus en progression pour 2014.
Albioma bondissait de 6,99% à 19,74 euros, grâce à un bénéfice net en hausse de 33% en 2013 et à sa première acquisition au Brésil.