La Bourse de Paris temporise grâce à un rebond technique (+0,24%)

La Bourse de Paris a tempéré ses peurs au sujet de l’économie mondiale, grâce à un rebond (+0,24%) technique mardi, avant d’aborder les gros morceaux de la semaine : la réunion de la BCE et l’emploi américain.

mardi 4 février 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris temporise grâce à un rebond technique (+0,24%)

L’indice CAC 40 a gagné 9,70 points à 4.117,45 points. La veille, il avait chuté de 1,39%, à cause d’une activité manufacturière en berne aux États-Unis, contre toute attente.

Cette mauvaise surprise est venue s’ajouter aux craintes sur les pays émergents et une possible déflation en Europe. La cote parisienne a réagi en démarrant dans le rouge mardi, et est restée en territoire négatif une bonne moitié de séance.

Paris s’est ensuite repris, entraînée par la bonne dynamique de sa grande soeur Wall Street dans les premiers échanges.

"Après le très mauvais ISM et la forte baisse des marchés, il s’agit d’un répit. (...) Cela ressemble beaucoup à un rebond technique", observe Alexandre Baradez chez IG.

L’inflation italienne, stable en janvier, et la hausse du chômage en Espagne, publiées dans la matinée, ont fourni d’autres motifs de déception aux investisseurs, selon l’analyste.

Mais "le marché cherche un petit peu à se neutraliser, à ne pas forcément tout de suite pousser plus bas avant la réunion de la Banque centrale européenne", qui aura lieu jeudi, explique Alexandre Baradez.

La majorité des observateurs n’attendent aucune baisse des taux directeurs de la BCE. Son président Mario Draghi et plusieurs membres ont rejeté l’idée d’une déflation en zone euro, malgré le ralentissement de l’inflation. Ils tablent sur une reprise européenne, capable de faire remonter naturellement les prix.

"Pour pousser le marché encore à la baisse, il faudrait un indicateur négatif supplémentaire. Des chiffres de l’emploi américain en-dessous des attentes vendredi seraient par exemple très mal perçus", anticipe l’analyste.

"La croissance économique, même s’il y a quelques petits soubresauts aux États-Unis va sans doute continuer et probablement prendre la relève par rapport aux pays émergents tandis que la reprise européenne suit son cours", avance de son côté Mikaël Jacoby, responsable du trading Europe continentale d’Oddo Securities.

"Même si nous avons une période un peu difficile au premier trimestre pour les publications, le scénario de reprise pour le 2e trimestre en Europe est toujours valide", poursuit-il.

Les autres indicateurs de second plan publiés mardi ont été contrastés.

Les prix à la production industrielle en décembre en zone euro ont connu une légère hausse, tandis que le secteur allemand des machines-outils, l’un des piliers de l’industrie du pays, a enregistré une baisse des commandes de 2% en 2013.

Aux États-Unis, les commandes industrielles sont reparties à la baisse en décembre.

Du côté des valeurs, Total a perdu 0,31% à 41,64 euros,dans la foulée de l’annonce de la cession de sa participation de 15% dans un permis d’exploration pétrolière au large de l’Angola à la compagnie publique Sonangol, pour 750 millions de dollars (environ 554 millions d’euros).

Klépierre a souffert (-1,83% à 31,89 euros), après avoirpublié un résultat net 2013 divisé par plus de trois et annoncé avoir cédé 1,3 milliard d’euros d’actifs l’an dernier, dans le cadre de son recentrage accéléré sur les régions européennes dynamiques.

En tête de l’indice SBF 120, Bolloré (+5,20% à 416,95 euros) a bénéficiédu début de suivi sur la valeur amorcé avec la recommandation "acheter", par le courtier Kepler-Cheuvreux.

Après plusieurs séances de recul, les valeurs bancaires ont retrouvé des couleurs, BNP Paribas gagnant 1,90% à 56,81 euros, Société Générale 3,04% à 42,23 euros et CréditAgricole (+2,63% à 9,95 euros).

rfo/fpo/jpr

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