La Bourse de Paris termine au plus bas depuis début février (-1,02%)

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse vendredi (-1,02%), au plus bas depuis début février, après avoir brièvement limité la casse grâce à un indicateur américain plaidant pour une politique monétaire accommodante.

vendredi 1er août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris termine au plus bas depuis début février (-1,02%)

L’indice CAC 40 a perdu 43,36 points à 4.202,78 points, signant une troisième séance de baisse consécutive, dans un volume d’échanges nourri, de 5 milliards d’euros. La veille, il avait perdu 1,53%.

Dans la foulée des deux séances précédentes, le marché parisien a poursuivi son recul, passant brièvement sous 4.200 points. L’emploi américain lui a permis de redresser la barre dans l’après-midi, avant de perdre à nouveau du terrain.

"Le marché est dominé par la volatilité et réagit à des facteurs techniques", remarque Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Les chiffres de l’emploi ont été accueillis favorablement dans un premier temps. Les États-Unis ont continué de créer des emplois en juillet, mais à un rythme plus faible que ne le prévoyaient les analystes tandis que le taux de chômage est légèrement remonté.

"Les marchés pensent que la remontée des taux de la Fed ne sera si tôt que ce que l’onpouvait atteindre", explique M. Baradez.

Les investisseurs craignent de perdre un soutien si de bons indicateurs encouragent la Réserve fédérale américaine à resserrer sa politique monétaire de manière prématurée, laquelle dépend de l’évolution de l’économie américaine.

James Knightley, économiste chez le bancassureur néerlandais ING, estime quant à lui que malgré tout l’emploi continue de s’améliorer, tout comme la croissance.

"Par conséquent, nous pensons que la Fed va progressivement changer de discours dans les prochains moins et privilégier une hausse des taux début 2015", selon lui.

Le marché est dans le même temps toujours fragilisé par le contexte géopolitique et des résultats d’entreprises décevants.

"Le contexte reste chargé, avec les sanctions conte la Russie ou encore le défaut de l’Argentine", rappelle M. Baradez, ajoutant que certains indicateurs européens ne sont pas encourageants.

Par ailleurs, la saison des publications bat son plein et a animé le marché, sans oublier le nouveau rebondissement dans le secteur des télécoms avec l’offensive lancée par Xavier Niel endirection du marché américain.

L’offre de rachat sur T-Mobile US, filiale du géant allemand Deutsche Telekom et quatrième opérateur outre-Atlantique, a été fraîchement accueillie par le marché.

Iliad a chuté (-7,01% à 191,55 euros) entraînant le secteur télécoms, sur des craintes que l’offre ne compromette la consolidation attendue de longue date en France.

Bouygues a perdu 3,74% à 28,42 euros, Orange 2,55% à 11,45 euros et Numéricable 3,15% à 40,00 euros.

Certaines publications ont été lourdement sanctionnées.

Areva a plombé (-19,67% à 12,50 euros), pénalisé par l’abaissement de ses objectifs pour 2014 après un premier semestre très difficile.

Arkema s’est effondré (-25,48% à 51,73 euros) après avoir différé d’un an la réalisation d’objectifs de moyen terme prévus initialement en 2016.

En revanche, Axa s’est distingué (+1,02% à 17,37 euros). Le groupe a nettement dépassé les attentes au premier semestre, avec un bénéfice net en hausse de 22% à 3 milliards d’euros.

jbo/fpo/pb

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