La Bourse de Paris termine en baisse de 0,8% à 4.216,37 points

La Bourse de Paris a une nouvelle fois nettement fléchi (-0,8%) vendredi et a préféré se protéger avant un week-end à haut risque en Ukraine, avec la tenue programmée d’un référendum en Crimée.

vendredi 14 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris termine en baisse de 0,8% à 4.216,37 points

L’indice CAC 40 a lâché 34,14 points, à 4.216,37 points, dans un volume d’échange soutenu de 4,9 milliards d’euros. Jeudi, il avait déjà clôturé en nette baisse de 1,29%.

C’est la quatrième séance de baisse d’affilée pour l’indice parisien. Le marché a ployé sous les inquiétudes internationales pendant l’essentiel de la semaine. Vendredi, la place a directement démarré dans le rouge et n’a jamais relevé latête.

"Il y a toujours les mêmes craintes. Le marché est dans une logique de protection avant un week-end qui risque d’être tendu avec le référendum en Crimée" sur le rattachement de cette province à la Russie, commente Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Les investisseurs sortent des marchés actions et s’orientent vers des valeurs refuges, explique-t-il.

La réunion de la dernière chance entre Américains et Russes sur le dossier ukrainien n’a rien donné vendredi. Moscou n’a pas de "vision commune" avec Washington et va "respecter le souhait des habitants de la Crimée".

L’armée russe manœuvre également à proximité de l’Ukraine, mais le chef de la diplomatie russe a assuré que le Kremlin "n’a pas le projet d’envahir le sud-est de l’Ukraine".

"Le résultat du référendum réserve peu de surprise mais cela peut engendrer de fortes tensions à l’ouverture lundi en fonction de la réaction des Occidentaux et des Russes", ajoute Andréa Tuéni.

Les investisseurs veulent ainsi éviter de revivre la séance du lundi 3 mars. Les Bourses mondiales avaient alors connu de sévères décrochages et l’indiceCAC 40 avait perdu 2,66%, alors qu’il avait terminé le vendredi précédent sur une note très optimiste, quasiment à son plus haut niveau depuis le début de l’année.

Le ralentissement de l’économie chinoise continuent également d’inquiéter les marchés, après les mauvais indicateurs dévoilés cette semaine.

"Les investisseurs réagissent aussi aux propos du Premier ministre chinois, tenus hier , indiquant que de nouveaux défauts d’entreprises chinoises seraient +inévitables+ dans les prochains mois", relèvent les économistes de Aurel BGC.

"LaChine est en plein changement de modèle économique, qui justifie un accès de faiblesse à court terme. Sa force économique n’est pas remise en cause à long terme", nuance Andréa Tuéni.

Dans ce contexte international difficile, les quelques indicateurs du jour n’ont pas retenu l’attention des marchés.

L’Allemagne a vu son inflation ralentir à 1,2% en février sur un an. Ce chiffre, régulé au second rang vendredi, est d’habitude très scruté du fait des craintes de déflation en zone euro.

Aux États-Unis, les prix à la production aux Etats-Unis ont légèrement reculé en février à la surprise des analystes.

"Les indicateurs américains de février sont toujours impactés par la vague de froid. On attend les chiffres du mois de mars pour reprendre une analyse normale", conclut Andréa Tuéni.

Du côté des valeurs, le secteur des télécoms a été bouleversé par la fin de la bataille pour SFR. Vivendi a finalement préféré marier sa filiale à Numericable plutôt qu’à Bouygues Telecoms, et a donc choisi d’entrer en "négociations exclusives" avec Altice, la maison-mère de Numericable.

L’action Numericable a logiquement décollé de 11,74% à 29,5 euros, après avoir brièvement franchi la barre des 20%.

Bouygues (-2,93% à 30,51 euros) et Iliad (-4,07% à 101,4 euros) ont été les plus pénalisés par l’annonce de Vivendi. Orange a moins souffert, mais a perdu 1,8% à 10,12 euros. Vivendi a lui grappillé 0,15% à 19,9 euros.

Rubis a cédé pour sa part 0,47% à 50,68 euros. Le groupe s’est pourtant dit "confiant" dans sa capacité à poursuivre sa politique d’acquisitions qui, combinée à une activité dynamique, lui a permis d’accroître ses résultats en 2013.

Dassault Systemes est monté de 0,53% à 83,56 euros après l’annonce du prolongement de la durée de son offre publique d’achat sur son concurrent américain Accelrys.

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