La Bourse de Paris trébuche (-1,02%), dans le sillage de Wall Street

La Bourse de Paris a clôturé en nette baisse (-1,02%) jeudi, affectée par le pessimisme de Wall Street et échaudée par des indicateurs américains décevants.

jeudi 23 janvier 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris trébuche (-1,02%), dans le sillage de Wall Street

L’indice CAC 40 a perdu 44,02 points à 4.280,96 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,3 milliards d’euros. La veille, il avait fini en faisant du surplace .

Après deux jours de tâtonnements, le marché parisien a passé la matinée dans le vert, avant de liquider ses gains en début d’après-midi, plombé par la morosité de Wall Street dans les premiers échanges.

"L’ouverture négative sur les marchésaméricains a pesé sur le CAC 40", observe Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

L’analyste remarque aussi que certains niveaux techniques ont été "cassés" par l’indice parisien, aggravant la baisse.

"Les investisseurs avaient mis en place des ordres de ventes, dans le cas où l’indice passerait en dessous de ce seuil pour protéger leurs gains", explique Olivier Noël, gérant chez Turgot Asset Management.

A New York, les nouvelles économiques décevantes en Chine et les résultats d’entreprises, toujours en demi-teinte, ont suscité une déconvenue àl’ouverture.

La deuxième économie mondiale a en effet vu sa production manufacturière (PMI) se contracter en janvier, pour atteindre son plus bas niveau depuis six mois, selon la banque HSBC.

De plus, "quasiment toutes les statistiques du jour sont décevantes aux États-Unis", pointe Olivier Noël.

L’indice composite du Conference Board, qui donne une idée de la conjoncture aux Etats-Unis, a augmenté moins que prévu. Les reventes de logements ont progressé en décembre, mais les chiffres de novembre ont été revus à la baisse.

Quant aux inscriptions hebdomadaires au chômage de la semaine dernière, elles ont légèrement progressé, en ligne avec les prévisions.

Bilan une fois de plus contrasté, du côté des entreprises. McDonald’s a déçu avec des résultats annuels mitigés et des ventes moroses. Le groupe de transport aérien United Continental est lui repassé dans le vert en 2013, mais a déçu le marché sur ses prévisions de chiffres d’affaires pour le premier trimestre 2014. Le géant Microsoft doit lui publier en soirée.

"La règle habituelle, c’est d’être prudent dans les prévisions pour ensuitebattre le consensus. Malgré cela, il y a quand même moins de sociétés qui battent le consensus" par rapport à une saison des résultats classiques, analyse Olivier Noël.

"Pour poursuivre sa hausse, le marché aurait besoin d’un coup de pouce venant des résultats d’entreprises", ajoute Andréa Tuéni.

La matinée s’était déroulée sous de meilleurs auspices, grâce à une nette progression de l’activité privée en zone euro en janvier. L’indice PMI de la zone a ainsi atteint son plus haut niveau depuis juin 2011.

Il est toutefois "trop tôt pour se réjouir" de ces chiffres, juge Johannes Gareis, économiste chez Natixis. La reprise reste "fragile", selon lui.

Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën a encore été prisé (+4,27% à 11,48 euros), pour le troisième jour d’affilée, après avoir souffert lundi dans la foulée de l’annonce du projet d’augmentation de capital.

Les valeurs bancaires ont fait mieux que l’indice parisien avec BNP Paribas (-0,51% à 58,48 euros), Crédit Agricole (+0,49% à 10,19 euros) et Société Générale (-0,34% à 44,48 euros).

Arkema a lâché 1,54% à 77,44 euros après avoir annoncé investir 240 millions de dollars (177 millions d’euros) dans la production d’acide acrylique en Chine, en s’alliant avec le chinois Jurong Chemical.

Casino a souffert (-0,97% à 82,51 euros) après un abaissement de recommandation par Goldman Sachs.

Iliad (+3,93% à 176 euros) a profité d’un relèvement de recommandation de Goldman Sachs et Natixis.

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