Les Bourses européennes finissent en baisse sur fond de tensions en Ukraine
Les Bourses européennes ont toutes terminé en baisse mercredi sur fond de tensions en Ukraine, d’un mauvais indicateur économique en Italie et du repli de Wall Street déçue par un apparent échec de fusions-acquisitions.
mercredi 6 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Les Bourses européennes finissent en baisse sur fond de tensions en Ukraine
"Les tensions politiques restent actuellement le principal catalyseur sur les marchés et, au regard de l’escalade de ces dernières heures, nous préférons ne pas prendre de nouvelles positions", ont souligné les gérants chez Barclays Bourse.
Par ailleurs, le Produit intérieur brut de l’Italie a baissé de 0,2% au deuxième trimestre 2014 par rapport au précédent, selon une première estimation publiée mercredi par l’institut de statistiques Istat, ce qui la renvoie en récession.
L’Eurostoxx 50 s’est replié de 0,71%.
Paris a clôturé en baisse de 0,61%, le CAC 40 perdant 25,74 points à 4.207,14 points, limitant la casse en fin de séance, dans un volume d’échanges modéré de 3,5 milliards d’euros. La veille, il avait gagné 0,37%.
Après un début de séance difficile, Numericable a pris 3,25% à 42,15 euros. Iliad a lourdement chuté , en raison des incertitudes entourant son aventure américaine.
Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, ont perdu du terrain, à l’image du secteur automobile. Renault a lâché 3,01% à 59,28 euros, PSA Peugeot Citroën 2,41% à 10,31 euros, Valeo 2,25% à 87,38 euros, Faurecia 2,27% à 24,75 euros et Plastic Omnium 3,82% à 19,00 euros.
En revanche, Crédit Agricole a pris 0,67% à 10,58 euros, soutenu par le relèvement de sa recommandation par Exane-BNP Paribas et Deutsche Bank, après des résultats bien reçus par les investisseurs.
L’indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a perdu 46,32 points,à 6.636,16 points (-0,69%).
Shire a chuté de 4,02% à 4.680 pence après que le gouvernement américain a convaincu Walgreens de ne pas transférer son siège à l’étranger.
Dans le même secteur, AstraZeneca a aussi perdu 3,58% à 4.190 pence et GlaxoSmithKline 2,04% à 1.416pence.
Les producteur de métaux précieux ont pour leur part profité de la hausse des cours de l’or : Fresnillo a bondi de 6,31% à 985 pence et Randgold Resources 3% à 5.155 pence.
Francfort a terminé en repli mercredi, l’indice Dax cédant 0,65% à 9.130,04 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes s’est rétracté de 0,84% à 15.385,52 points.
Sur le Dax, seules quelques rares valeurs ont terminé dans le vert, parmi lesquelles le chimiste de spécialité Lanxess (+2,61% à 47,39 euros).
A l’inverse, le titre Deutsche Telekom a fini bon dernier, en recul de 2,74% à 11,53 euros, alors que selon plusieurs médias sa filiale de téléphonie mobile américaine T-Mobile US, pourrait finalement rester seule dans l’immédiat.
Egalement dans le rouge, le constructeur automobile Daimler a cédé 1,01% à 59,82 euros. Il ne tirait ainsi guère avantage des chiffres de ventes dévoilés mercredi de sa marque Mercedes-Benz, qui a écoulé 130.003 véhicules en juillet (+11,3% sur un an).
La Bourse de Lisbonne a dévissé de 4,07% à 5.579,68 points, entraînée surtout par le plongeon de ses valeurs bancaires sur fond d’incertitudes concernant les modalités du sauvetage de Banco Espirito Santo (BES).
Titre le plus pénalisé, la banque BCP s’est effondrée de 15,07% à 0,09 euro. La BPI a dégringolé de 8,83% à 1,25 euro et la Banif a chuté de 5,88% à 0,008 euro. Portugal Telecom, actionnaire de BES avec 2,1% du capital, a également chuté de 5,62% à 1,45 euro.
Milan aégalement chuté lourdement de 2,70% à 19.510 points, accusant le coup après le retour en récession de l’économie italienne.
Seule une poignée de titres ont terminé dans le vert, dont Pirelli, qui a pris 1,36% à 11,15 euros et Slavatore Ferragamo 0,92% à 19,81 euros.
Parmi les plus touchés à l’inverse, Fiat a chuté de 5,55% à 6,465 euros et la banque BMPS de 5,94% à 1,187 euro. BPM se classe lanterne rouge avec un plongeon de 8,29% à 0,575 euro.
A Madrid, l’Ibex 35 a terminé en recul de 1,04% à 10.246,2 points.
Parmi les plus fortes baisses, le groupe d’infrastructures espagnol Abertis a perdu 3,49% à 15,07 euros.
Seuls le groupe de distribution Dia, numéro trois mondial du hard discount, et le géant des télécommunications Telefonica étaient en hausse : le premier a gagné 1,29% à 6,193 euros et le second 0,13% à 11,8 euros.
La Bourse suisse est repassée en terrain négatif, même si l’indice SMI a estompé une partie de ses pertes au fil de la séance pour terminer sur une baisse de 0,62% à 8.290,16 points.
Swiss Re a perdu 2,98% à 74,80 francs suisses, après la publication de ses résultats du deuxième trimestre, inférieurs auxattentes, notamment en raison d’une chute du bénéfice dans ses activités vie et santé, en phase de transformation.
Le laboratoire Actelion a cédé 2,48% à 106,10 francs suisses tandis que Geberit, le fabricant d’équipements sanitaires, s’est inscrit en baisse de 2% à 299,10 francssuisses.
Transocean, l’opérateur de plateformes pétrolières, s’est en revanche apprécié de 0,28% à 35,38 francs suisses.
L’indice AEX de la Bourse d’Amsterdam a fini la séance en baisse de 0,29% à 397,21 points.
Le repli le plus important a été enregistré par le fabricant d’engrais OCI, qui a cédé 2,76% à 25,35 euros. A la hausse, la banque ING a gagné 1,58% à 9,81 euros
Bruxelles a enregistré une baisse de 0,33% à 3.057,37 points.
Dans ce marché déprimé, l’assureur Ageas, qui a annoncé mercredi l’acquisition avec la filiale assurance vie et dommages de BNP Paribas du bancassureur italien UBIA, a progressé de 3,04% à 26,64 euros.
Le groupe de distribution Delhaize dont les résultats trimestriels sont attendus jeudi matin a perdu 1,26% à 48,53 euros. le bancassureur KBC dont les résultats doivent également être publiés jeudi matin a perdu 1,81% à 39,60 euros.