Les agences bancaires réticentes à proposer des produits financiers risqués (AMF)
L’Autorité des marchés financiers (AMF) a dévoilé vendredi les conclusions de ses visites mystères menées en 2013 dans des agences bancaires, souvent réticentes à proposer des produits risqués même s’ils correspondent au profil du client.
vendredi 25 octobre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Les agences bancaires réticentes à proposer des produits financiers risqués (AMF)
Depuis 2010, le gendarme boursier a mené 880 visites dans les agences de 11 enseignes afin de mieux connaître leurs pratiques en termes de commercialisation des produits financiers.
Il s’agit de visites dites mystères, c’est-à-dire effectuées par des personnes se faisant passer pour des consommateurs lambda , une pratique très répandue dans d’autres secteurs comme l’hôtellerie ou le commerce.
L’AMF a mis en place en 2013 deux grands scénarios à savoir celui d’un futur client "risquophobe" qui veut placer son épargne en toute sécurité et un autre "risquophile" plus téméraire.
Le régulateur, qui ne dévoile pas le nom des banques testées en raison d’un échantillon statistique insuffisant compte tenu des dizaines de milliers d’agences existant en France, n’a pas décelé de propositions commerciales totalement inadaptées au profil du client testé.
En revanche, il constate que ces propositions sont parfois davantage guidées par l’offre de produits en cours que par la demande du client.
Par exemple, de nombreuses banques sont réticentes à proposer des produits risqués de type PEA (plan d’épargne en actions) alorsmême que cela peut correspondre à certains profils.
L’assurance-vie a dans le même temps été plus proposée en 2013 que l’an passé.
Concernant l’accueil du client, l’AMF note que la qualité du questionnement reste perfectible puisque l’appétence au risque n’est pas toujours abordée et que les connaissances financières sont insuffisamment vérifiées.
Enfin, l’AMF relève une présentation insuffisamment équilibrée des avantages et des inconvénients des produits, ainsi qu’une présentation trop souvent incomplète des frais à l’oral.