Rattrapée par la crise américaine, la Bourse de Paris finit en net recul (-0,92%)

La Bourse de Paris, rattrapée par les craintes suscitées par la paralysie budgétaire américaine, a terminé sur un net recul (-0,92%), tournant le dos aux bonnes nouvelles venues d’Italie.

mercredi 2 octobre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Rattrapée par la crise américaine, la Bourse de Paris finit en net recul (-0,92%)

L’indice CAC 40 a ainsi perdu 38,44 points à 4.158,16 points, dans un volume d’échanges faible de 2,7 milliards d’euros. La veille, il avait gagné 1,28%.

La place parisienne a ouvert en baisse sans jamais parvenir à inverser la vapeur tout au long de la journée, une tendance encore accentuée par l’ouverture en baisse de Wall Street.

"Le marché a du mal à se situer par rapport à la situation américaine" dont il peine à "évaluer la durée, le coût et l’impact sur la croissance" ou encore les conséquences politiques, a souligné Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

Face à cette "situation complexe", c’est "l’indécision et l’incertitude qui domine", ce qui fait passerau second plan la "bonne nouvelle en Italie", par ailleurs "déjà plutôt anticipée", a-t-il poursuivi.

Source d’inquiétude pour les marchés en début de semaine, la crise politique en Italie a trouvé une issue dans le vote de confiance largement remporté au Sénat par le gouvernement d’Enrico Letta, après la volte-face de Silvio Berlusconi qui avait initialement cherché à le faire chuter.

L’État américain restait en revanche paralysé dans l’attente d’un accord sur le budget 2014.

Par ailleurs, la réaction du marché a été limitée après le maintien attendu du taux directeur de la BCE à 0,5% et le discours de son président Mario Draghi.

M. Draghi n’a apporté "rien de nouveau", comme "s’y attendait" les marchés, "il a tenté d’être accommodant, mais cela n’a pas suffi pour emporter les marchés", selon M. Tuéni.

Côté indicateurs, "les chiffres de l’emploi privé aux Etats-Unis n’ont pas été très bons", ce qui n’a pas non plus aidé l’indice à se redresser, a noté M. Tuéni.

Les entreprises privées aux Etats-Unis ont créé davantage d’emplois en septembre par rapport à août mais le chiffred’août a été considérablement révisé en baisse.

Parmi les valeurs, les bancaires ont été bien orientées, occupant les premières places de l’indice, favorisée notamment par la levée de l’hypothèque en Italie, pays dans lequel elles ont une forte exposition, a relevé M. Tuéni.Société Générale a ainsi gagné 2,51% à 38,8 euros, BNP Paribas 0,53% à 51,12 euros et Crédit Agricole 1,17% à 8,45 euros.

GDF Suez a perdu 0,50% à 18,94 euros. Le groupe négocie la cession d’une partie de ses actifs australiens à la maison de commerce japonaise Mitsui&Co., selon Les Echos mercredi.

Vinci a reculé de 0,57% à 43,61 euros. En partenariat avec le groupe Spie, le groupe a remporté un contrat d’un montant de quelque 320 millions d’euros, pour les travaux souterrains de la ligne B du métro de Rennes.

Peugeot PSA Citroën s’est replié de 2,17% à 12,38 euros. Le groupe a annoncé qu’il allait produire avec General Motors la prochaine génération de leurs petits monospaces dans l’usine GM de Saragosse, en Espagne.

Plus forte baisse du CAC 40, Michelin a perdu 3,47% à 80,75 euros, souffrant des répercussions de discours par très positifs concernant ses perspectivesen 2014, lors d’une journée des investisseurs, selon M. Tuéni.

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