Tournée vers les banques centrales, la Bourse de Paris clôture sans prendre de risque (-0,04%)
La Bourse de Paris a fini mercredià l’équilibre (-0,04%), les investisseurs se gardant de prendre des risques avant les minutes de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la réunion de la Banque centrale européenne.
mercredi 8 janvier 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Tournée vers les banques centrales, la Bourse de Paris clôture sans prendre de risque (-0,04%)
L’indice CAC 40 a perdu 1,72 point à 4.260,96 points dans un volume d’échange modéré de 3,2 milliards d’euros. Mardi, il avait terminé sur un rebond de 0,83%.
La place parisienne est restée hésitante toute la journée, les premiers échanges en baisse à Wall Street dans la foulée de la publication d’une hausse des créations d’emplois aux Etats-Unis ont un peu pesé sur l’indice.
Les créations d’emplois dans le secteur privé ont en effet affiché leur meilleur mois de l’année en décembre, avec 238.000 nouvelles embauches, alors que les analystes tablaient sur un recul à 203.000.
"Le marché est assez incertain, et même si les chiffres de créations d’emplois aux Etats-Unis ont été relativement bons, cela renforce le sentiment que la Réserve fédérale américaine va non seulement poursuivre sa réduction mais surtout l’accélérer", a souligné Alexandre Baradez, un analyste de IG.
"Les minutes de la dernière réunion" de décembre de la Fed attendues dans la soirée "vont également donner plus d’indications pour appréhender le rythme de la réduction des achats d’actifs" amorcé fin décembre, a ajouté M. Baradez.
Lors de sa dernière réunion, l’institution a annoncé son intention de commencer à réduirede 10 milliards de dollars ses rachats d’actifs en janvier.
Avec l’enquête mensuelle sur l’emploi aux Etats-Unis en décembre, publiée vendredi par l’administration, cela va constituer "les éléments les plus suivis" sur le front américain, a poursuivi l’analyste.
La cote est"également en position d’attente par rapport à la réunion de la BCE jeudi", qui ne devrait pas réserver de surprises sur les taux directeurs, mais qui pourrait être l’occasion pour son président Mario Draghi d’annoncer "des mesures supplémentaires, en matière de relance de crédit par exemple", a observé M. Baradez.
"Tous ces éléments pèsent un peu sur le marché, avec sans doute aussi quelques prises de bénéfices", a-t-il conclu.
Les statistiques en demi-teinte en zone euro ont également alimenté l’incertitude, avec d’un côté un chômage en novembre, juste en-dessous de son niveau record et de l’autre un rebond des ventes de détails.
Du côté des valeurs, Ubisoft a bondi à 6,24% à 10,9 euros. L’éditeur de jeux vidéo est dopé par le feu vert de la Chine à la vente de consoles de jeux.
Air France-KLM a fini en tête du SBF120 . La compagnie aérienne a vu son trafic passagers progresser de 2,2% sur l’ensemble de l’année 2013, tiré par l’Asie et les Amériques, mais l’activité fret a continué de chuter lourdement (-4,6%).
Scor a été pénalisé (-1,20% à 25,95 euros) par un abaissement de recommandation de JPMorgan Cazenove alors qu’à l’inverse Essilor, après une période de vaches maigres a largement bénéficié d’un relèvement de recommandation de Bank of America-Merrill Lynch pour finir en tête du CAC 40 (+4,06% à 81,27 euros).
L’Oréal a perdu pour sa part 1,86% à 123,75 euros, après avoir annoncé l’arrêt de la commercialisation en Chine des produits Garnier, sa marque grand public.
Sodexo a gagné 1,85% à 75,29 euros, après une croissance à données comparables meilleure que prévue lors du premier trimestre de son exercice décalé 2013/14.
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