La Bourse de Paris finit en baisse (-1,27%) après General Electric

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse vendredi, le CAC 40 perdant finalement 1,27% après s’être brutalement retourné à la mi-séance...

PARIS, 11 avr 2008 (AFP)

vendredi 11 avril 2008, par AFP

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse vendredi, le CAC 40 perdant finalement 1,27% après s’être brutalement retourné à la mi-séance suite à l’annonce par le conglomérat américain General Electric d’un chiffre d’affaire décevant au premier trimestre.

L’indice parisien a perdu 61,49 points à 4.797,93points, dans un volume de transactions de 5,47 milliards d’euros. Le CAC avait déjà reculé de 0,32% jeudi et termine la semaine sur quatre séances consécutives de baisse.

Londres a abandonné 1,17%, Francfort 1,50% et l’Eurostoxx 50 1,53%.

Le CAC 40 évoluait pourtant nettement dans le vert jusqu’à la fin de la matinée, montant jusqu’à 4.917 points.

"General Electric, qui est très représentatif de l’économie américaine, a envoyé un très mauvais signal au marché, d’autant que ses perspectives pour 2008 ont également été revues à la baisse", a expliqué Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities.

GE, dont les domaines d’activité sont très variés, a publié un bénéfice net en baisse de 6% au premier trimestre et a revu à la baisse ses prévisions annuelles, imputant cette déconvenue au ralentissement de l’économie des Etats-Unis, ainsi qu’aux difficultés des marchés financiers.

Cette mauvaise nouvelle intervient alors que les publications d’entreprises vont se multiplier la semaine prochaine aux Etats-Unis, ce qui pourrait mettre à mal le relatif optimisme constaté ces trois dernières semaines sur les marchés boursiers.

"Pendant deux ou trois semaines, on était dans une sorte de ventre mou, sans publication de résultats. Là, on recommence et c’est sans doute ce qui explique la réaction des marchés", a confirmé le vendeur institutionnel.

La tendance a également été marquée par deux statistiques décevantes. L’indice de confiance des consommateurs établi par l’université du Michigan s’est établi à 63,2 points en avril après 69,5 en mars, alors que les économistes tablaient sur 68 points.

Les prix à l’importation ont de leur côtéprogressé de 2,8% en mars par rapport à février aux Etats-Unis et de 1,1% hors produits pétroliers.

Les investisseurs surveillent également la réunion du G7 qui débute ce vendredi à Washington et qui devrait être dominée par la crise financière et les moyens de mieux surveillerles marchés, sur fond de menace de récession américaine.

"Cela pourrait avoir un impact sur le marché, la présence des dirigeants de plusieurs grandes banques étant assez exceptionnelle", a noté M. Marçais.

Schneider Electric (-2,94% à 80,81 euros) a décroché à l’annonce des résultats de General Electric, bien que la branche Infrastructures du conglomérat américain, qui comprend l’activité électricité, ait mieux résisté que les autres divisions.

Natixis (-1,19% à 9,93 euros), BNP Paribas (-0,86% à 66,62 euros) ou Crédit Agricole (-1,96% à19,99 euros) ont pesé sur l’indice, l’activité financière de General Electric étant la principale responsable de la contre-performance du groupe américain.

Bouygues (+2,35% à 44,86 euros) a fini en tête des valeurs vedettes, dopé par le relèvement à "surpondérer" de la recommandation des analystes de Morgan Stanley, qui ont rehaussé leur objectif de cours à 55 euros, et parient sur un rebond encore plus net en cas de cession de Bouygues Télécom.

Air France-KLM (+2,21% à 18,98 euros) a progressé fortement après une note du cabinet Raymond James déplorantla "sous-valorisation criante" du groupe et portant leur objectif de cours à 47 euros.

STMicroelectronics (-3,88% à 6,81 euros) enregistre la plus forte baisse du CAC 40 après l’annonce, avec le néerlandais NXP, de la création d’une société commune dans les technologies sans fil, les analystes saluant l’opération mais déplorant son coût élevé. "Avec les résultats d’Intel mardi et ceux d’AMD jeudi, la semaine à venir pourrait être difficile pour ce secteur, ce qui peut expliquer une certaine prudence", a ajouté M. Marçais.

EDF (+1,14% à 60,50 euros) a grimpé alors que le directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane Richard, "paraît bien placé" pour succéder à Pierre Gadonneix, qui doit quitter la tête du groupe énergétique en novembre 2009, selon Les Echos de vendredi. Le groupe pourrait également lancer une offre sur British Energy.

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