La Bourse de Paris finit en baisse (-0,66%) pour la 5e séance d’affilée

La Bourse de Paris a clôturé en baisse lundi, pour la cinquième séance d’affilée, le CAC perdant 0,66%...

PARIS, 14 avr 2008 (AFP)

lundi 14 avril 2008, par AFP

La Bourse de Paris a clôturé en baisse lundi, pour la cinquième séance d’affilée, le CAC perdant 0,66%, les investisseurs restant prudents avant une semaine chargée, en dépit de deux statistiques macroéconomiques meilleures que prévu.

L’indice parisien a perdu 31,44 points à 4.766,49 points, dans un volume de transactions modeste de 4,24 milliards d’euros. Le CAC avait déjà reculé de 1,27% vendredi.

Londres a abandonné 1,08%, Francfort 0,74% et l’Eurostoxx 50 0,82%.

"Le marché a un peu suivi la forte baisse de Wall Street vendredi et reste marqué par l’avertissement surrésultats de General Electric", a estimé Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities.

Vendredi, le Dow Jones avait perdu 2,04% et le Nasdaq 2,61% après la publication par General Electric de résultats décevants au premier trimestre et d’une révision à la baisse de sesprévisions annuelles.

Les marchés asiatiques ont suivi ce lundi, Tokyo perdant 3,05%, Shanghai 5,62% et Hong Kong 3,47%.

Les Bourses européennes ont mieux résisté, aidées par la publication de deux indicateurs macroéconomiques meilleurs que prévu.

La productionindustrielle en zone euro a ainsi augmenté en février de 0,3%, comparée au mois précédent, alors que les analystes attendaient 0,2%.

Côté américain, la bonne surprise est venue des ventes de détail, qui ont résisté en mars, affichant une progression de 0,2% par rapport à février et de 0,1% hors automobile.

Mais pour M. Marçais, les difficultés de General Electric ont fait ressurgir "l’idée que la visibilité est loin d’être aussi nette que ce que certains voudraient faire croire".

"Il reste une interrogation : est-ce qu’on a touché le fond, ou est-ce qu’il y a encore des risques de contagion ?", a-t-il ajouté.

La semaine en cours pourrait aider à répondre à cette question avec de très nombreuses publications de chiffres d’affaires d’entreprises aussi bien européennes qu’américaines.

"Il n’y avait pas grand-chose àse mettre sous la dent aujourd’hui, mais on va entrer dans le vif du sujet. Cela pourrait être une semaine à risques", a jugé M. Marçais.

Danone (+2,73% à 56,83 euros), en baisse à l’ouverture, a terminé en tête du CAC 40 après des commentaires optimistes de la direction du groupe concernant les perspectives 2008. Les analystes saluaient par ailleurs la nette progression du chiffre d’affaires au premier trimestre.

Carrefour (+1,37% à 46,50 euros) a profité de la montée au-dessus des 10% de son capital de son deuxième actionnaire, Blue Capital, détenu à parité par le groupe Arnault et le fonds Colony Capital. Le distributeur tient son assemblée générale mardi.

Natixis (-2,01% à 9,73 euros), Dexia (-1,47% à 17,45 euros) et Société Générale (-1,25% à 66,00 euros) restent sous pression, comme les autres valeurs bancaires, après l’annonce par la cinquième banque américaine Wachovia d’une lourde perte au premier trimestre.

Air France-KLM (-3,74% à 18,27 euros) a terminé en queue de CAC 40, alors que les compagnies aériennes américaines Delta Air Lines et Northwest Airlines ont passé la semaine écoulée à finaliser un accord de fusion et pourraient l’annoncer dès mardi, selon le Wall Street Journal.

TF1 (+0,61% à 14,82 euros) a été soutenu par le relèvement à "acheter" de la recommandation d’ABN Amro, dont les analystes jugent que la chaîne privée devrait être la première bénéficiairede la future loi de réforme de l’audiovisuel public.

Clarins (+0,22% à 40,16 euros) a profité du bon accueil réservé par les analystes à l’arrivée programmée du franco-américain Philip Shearer à sa tête, à l’heure où le groupe de cosmétiques est englué dans des difficultésaux Etats-Unis.

Rémy Cointreau (-4,05% à 40,48 euros) a souffert de l’abaissement par Lehman Brothers de son objectif de cours sur le titre.

Ciments Français (+1,96% à 118,90 euros) a profité d’un regain de spéculation quant à un possible rachat des parts minoritaires parson concurrent italien Italcementi.

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