Le vieux baron de l’assurance et de la bourse,âgé de 83 ans, a mis KO son jeune opposant Davide Serra après une lutte acharnée de neuf heuresâ€Â¦ Le ring n’était autre que l’assemblée générale de Generali. Davide Serra, turbulent gérant du hedge fund Algebris, entré en octobre dernier au capital de Generali à hauteur seulement de 0,3%s’acharnait depuis lors sur Antoine Bernheim, lui reprochant son âge, son salaire et sa stratégie. Le président du troisième assureur européen a remis à sa place le jeune impétueux.
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lundi 5 mai 2008, par Performance Bourse
Le vieux baron de l’assurance et de la bourse,âgé de 83 ans, a mis KO son jeune opposant Davide Serra après une lutte acharnée de neuf heuresâ€Â¦ Le ring n’était autre que l’assemblée générale de Generali. Davide Serra, turbulent gérant du hedge fund Algebris, entré en octobre dernier au capital de Generali à hauteur seulement de 0,3%s’acharnait depuis lors sur Antoine Bernheim, lui reprochant son âge, son salaire et sa stratégie. Le président du troisième assureur européen a remis à sa place le jeune impétueux.« Je savais qu’il allait se passer quelque chose, mais quoi ? Depuis trente-cinq ans que j’assiste aux assemblées de Generali, jamais je n’en ai vécu d’aussi longue » a confié, épuisé, « Tonio » au magazine Challenges en sortant de l’assemblée générale du 26 avril.
La lutte a été rude mais l’aîné a gagné sur tous les points. Antoine Bernheim a obtenu l’approbation des comptes, la nomination de ses représentants au comité d’audit et le plan d’attribution des stock-options pour le management.
Donneur de leçon Réélu en avril dernier à la présidence de Generali dont il est administrateur depuis trente-quatre ans, Antoine Bernheim n’arrive cependant pas à comprendre pourquoi le jeune golden boy impétueux vient lui chercher des noises. « Nous avons dégagé le meilleur bénéfice de l’histoire de Generali, évité les subprimes et d’autres produits toxiques, réduit à 7 milliards d’euros l’écart de capitalisation boursière du groupe avec celle de notre rival Axa » a-t-il déclaré à Challenges avant de s’agacer et de moquer son rival.
Pourquoi ne s’est il pas attaqué à d’autres, « des sociétés qui ne sont pas dirigées par des vieillards, mais par des talentueux jeunes patrons et dont le cours de Bourse a chuté de plus de 50% ». Le vieux lion va même jusqu’à donner des leçons d’attaqueâ€Â¦