Toujours tournées vers la Grèce, les Bourses continuent de voir rouge
De Tokyoà Paris, les Bourses demeuraient minées vendredi par les inquiétudes des investisseurs sur la zone euro, notamment les difficultés des leaders politiques grecs à former une coalition gouvernementale et l’annonce d’une réforme bancaire très attendue en Espagne.
vendredi 11 mai 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Toujours tournées vers la Grèce, les Bourses restent fébriles :
Au lendemain d’une séance fort volatile, la fébrilité restait de mise.
En Europe, les principales Bourses évoluaient dans le rouge dans les premiers échanges. Vers 07H30 GMT (09H30 à Paris) Paris était en baisse de 0,88%, Londres de 0,37%, Francfort de 0,65% et Milan de 0,86%.
A Madrid, la baisse était plus accentuée (-1,09%), le gouvernement espagnol devant annoncer dans la journée une réforme du secteur bancaire, plombé par des crédits immobiliers à risques.
La Bourse de Tokyo a, elle, clôturé en baisse de 0,63% vendredi.
Cinq jours après les élections législatives qui ont vu le triomphe des partis politiques d’extrême gauche et droite opposés aux cures d’austérité imposées au pays, la Grèce n’a toujours pas de gouvernement.
Un léger espoir suscité par un accord de principe entre les socialistes et un petit parti de gauche n’a passuffi à rassurer pour l’instant.
"Si une large coalition arrive à émerger et montre la volonté du pays de travailler avec la grande Europe, il devrait y avoir plus de stabilité sur les marchés et moins d’inquiétudes quant à la crise des dettes souveraines", relève Cameron Peacock,analyste chez IG Markets.
L’absence prolongée de gouvernement fait craindre aux investisseurs un retard, voire une suspension des aides financières promises à Athènes pour lui permettre de faire face à des échéances de remboursement et assurer le paiement d’arriérés notamment.
Un scénario où le pays sortirait de l’Union monétaire n’est plus écarté. La zone euro "peut supporter" une sortie de la Grèce, a déclaré vendredi le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
Sur le marché des changes, l’euro était en baisse face au dollar, à 1,2918 dollar contre 1,2939 dollar la veille au soir.