La Bourse de Paris sous les 5.000 points (-1,51%), pâtit du pétrole cher
La Bourse de Paris poursuivait son mouvement de baisse vendredi matin, le CAC 40 cédant 1,51% et repassant sous les 5.000 points, dans un marché pénalisé par les records successifs du pétrole
PARIS, 9 mai 2008 (AFP)
vendredi 9 mai 2008, par AFP
La Bourse de Paris poursuivait son mouvement de baisse vendredi matin, le CAC 40 cédant 1,51% et repassant sous les 5.000 points, dans un marché pénalisé par les records successifs du pétrole, et privé de nouvelles majeures des sociétés.
A 09H30 (07H30 GMT), l’indice parisien vedette perdait 76,31 points à 4.979,27 points après avoir déjà reculé de 0,39% jeudi sur des prises de bénéfices.
Londres abandonnait 0,45%, Francfort 0,58% et l’Eurostoxx 50 0,91%.
La flambée du baril de brut continue à peser sur les places mondiales, faisant craindre un bond de l’inflation, alors que le cours du "light sweet crude" pour livraison en juin a établi vendredi un nouveau record à 124,73 dollars le baril dans les échanges électroniques en Asie.
En une semaine, cette course effrénée s’est marquée par un bond de plus de 12 dollars à New York et de 13 dollars à Londres, laissant les analystes du secteur perplexes devantcette flambée que rien ne semble pouvoir arrêter, et que le contexte macroéconomique peine à expliquer.
En effet, entre la reconstitution des stocks pétroliers américains, l’absence de nouvelles perturbations importantes dans de grands pays producteurs et le rebond du dollar, tout, en cette fin de semaine, apparaissait plutôt de nature à faire refluer le marché de l’or noir.
Par ailleurs, la place parisienne n’a guère trouvé de soutien auprès de la Banque centrale européenne qui, tiraillée entre les craintes de dérapage des prix et la dégradation de la conjoncture en zone euro, a laissé comme attendu son principal taux directeur à 4% jeudi.
Renforçant les attentes d’un statu quo prolongé, le président de l’institut Jean-Claude Trichet a de surcroît rappelé que la lutte contre l’inflation restait "l’objectif premier" de la banque centrale.
Ce communiqué devrait cependant "enrayer pour un moment" la chute du billet vert, redescendu sous 1,55 dollar pour un euro, "une bonne nouvelle pour les marchés actions", a estimé dans une note Jean-François Virolle, stratégiste de Global Equities.
Autre élément positif relevé par M. Virolle, "le regain d’activité sur le front des fusions-acquisitions et opérations financières", avec les "nombreuses rumeurs" sur Best Buy-Carephone, Finmeccanica-DRS Technology, Technip-Schlumberger ou Nestlé-L’Oréal.
Au lendemain d’un jour férié en France, qui s’était traduit par de faibles volumes sur la place parisienne, les investisseurs n’auront guère de statistiques pour orienter leurs transactions, à l’exception des chiffres du commerce extérieur des Etats-Unis en mars, à 12H30 GMT.
EDF (+0,82%à 67,25 euros) grimpe à contre-courant du marché, sur des espoirs d’entrée du groupe sur le marché nucléaire britannique, alors que les offres sur le rachat de l’opérateur British Energy doivent être déposées au plus tard ce vendredi.
VALLOUREC (-1,10%à 180,37 euros) reperd du terrain après sa forte progression de la veille, liée à des "rumeurs de montée au capital de Bolloré", selon les analystes de Raymond James.
EADS (-0,44%à 15,78 euros) : Airbus va prendre des mesures d’économies supplémentaires et envisage notamment des délocalisations massives pour financer l’A350, rapporte dans son édition de vendredi Les Echos, qui cite une lettre du PDG d’Airbus Thomas Enders adressée à l’ensemble des salariés.
AXA (-1,92%à 23,56 euros) pâtit de la lourde perte publiée par l’américain AIG au premier trimestre, plus forte qu’attendue, en raison de 9 milliards de dollars de dépréciations passées par le premier assureur mondial.
CARREFOUR (-1,01%à 45,10 euros) : le groupe de distribution néerlandais Ahold a enregistré au premier trimestre un chiffre d’affaires de 7,538 milliards d’euros, en baisse de 1,3% par rapport à il y a un an, pâtissant de la faiblesse du dollar et de la hausse des prix alimentaires.
BOURBON (+1,95%à 43,90 euros) prend la tête du Service de règlement différé grâce à la "forte progression" de son chiffre d’affaires au premier trimestre, qui "démontre le bon déroulement" de son plan stratégique Horizon 2012, selon le Crédit Mutuel-CIC.
PUBLICIS (-1,34%à 25,80 euros) est pénalisé par l’abaissement par ABN Amro de sa recommandation sur le titre à "conserver", contre "acheter" auparavant.