La Bourse de Paris a réussi in extremis à terminer au dessus des 3.000 points jeudi, mais le bilan sur le mois de mai reste largement négatif dans un marché dominé par les craintes sur l’Espagne et déçu des statistiques économiques américaines.
jeudi 31 mai 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris termineà l’équilibre mais perd 6% sur mai :
A la clôture, l’indice CAC 40 a fini sur une note stable(+0,05%) à 3.017,01 points, dans un volume de transaction faible (2,3 milliards d’euros) qui témoigne de la défiance des investisseurs.
Sur l’ensemble du mois de mai, le bilan reste largement négatif avec une perte de 6%. Dans les salles de marché, les gérants estiment que la situation est devenue totalement "irrationnelle".
"Le marché tourne à vide, dominé avant tout par la peur. Les investisseurs hésitent à prendre des positions comme en témoigne d’ailleurs la faiblesse des transactions", résume Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez Global Equities.
Après la Grèce, l’Espagne est devenue le nouveau facteur anxiogène depuis le début de la semaine avec l’annonce de la déroute de la banque Bankia. Depuis, l’incertitude s’est accrue sur les marchés actions, considérés comme des actifs risqués.
Les valeurs refuge sont en revanche plébiscitées. Pour preuve, le rendement de l’obligation allemande (le Bund), qui évolue en sens inverse des prix, a atteint un record historique en passant sous la barre des 1,2%.
Pour mettre un terme à cette incertitude, les opérateurs attendent un geste politique fort et/ou une intervention de la Banque centrale européenne.
La situation en Europe pénalise les marchés et celle des Etats-Unis n’est guère plus réjouissante. Wall Street a également perdu du terrain en mai et les statistiques publiées jeudi se sont montrées décevantes.