La Bourse de Paris en baisse après la sanction de Fitch contre l’Espagne (-1,12%)
La Bourse de Parisévoluait en nette baisse vendredi dans les premiers échanges, sur la défensive après un discours attentiste de la Fed et la dégradation de la note de l’Espagne par Fitch.
vendredi 8 juin 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris en baisse après la sanction de Fitch contre l’Espagne (-1,12%) :
La Bourse de Parisévoluait en nette baisse vendredi dans les premiers échanges, sur la défensive après un discours attentiste de la Fed et la dégradation de la note de l’Espagne par Fitch.
A 09H18 (07H18 GMT), l’indice CAC 40 perdait 1,12% ou 34,53 points à 3.036,63 points. La veille, il avait pris 0,42%.
Le marché parisien perdait du terrain, après quatre jours de hausse consécutive, lors desquels il a pris au total plus de 4%.
L’indécision de Wall Street la veille et le fort repli des marchés asiatiques vendredi pesaient également sur la tendance en début de séance.
"Les marchés semblent coincés entre l’attente d’éventuelles mesures de soutien à l’économie à travers le monde et des incertitudes élevées compte tenu de la crise dans la zone euro", estime Kintai Cheung, économiste chez Crédit Agricole CIB.
Auditionné devant le Congrès américain jeudi, le patron de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, n’a rien dévoilé d’une possible modification de la politique monétaire américaine à court terme.
"Ces déclarations ont clairement déçu les investisseurs. Il est rare que M. Bernanke n’abonde pas dans le sens des attentes du marché", résument les économistes du courtier Aurel BGC.
Les inquiétudes sont par ailleurs toujours vives en zone euro, puisque l’agence de notation Fitch a abaissé de trois crans jeudi soir la note de l’Espagne, en raison notamment de la situation des banques.
"La véritable inquiétude sur le dossier bancaire espagnol, outre l’ampleur des montants annoncés, semble être avant tout le manque de transparence, et la grande difficulté à valoriser les actifs immobiliers par les banques", expliquent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Autre mauvaise nouvelle en Europe, la Banque de France (BdF) a révisé vendredi à la baisse sa prévision de croissance pour l’économie française au deuxième trimestre et s’attend désormais à un recul du produit intérieur brut (PIB) de 0,1%.
Les valeurs bancaires, qui ont grimpéces derniers jours, faisaient les frais du nouvel accès de faiblesse du marché et de la décision de Fitch, comme BNP Paribas (-2,10% à 28,39 euros), Crédit Agricole (-2,57% à 3,07 euros) et Société Générale (-2,79% à 17,23 euros).
Air Liquide perdait 0,48% à 86,30 euros aprèsavoir annoncé être en négociations exclusives avec les actionnaires de LVL Medical, pour racheter 70% du capital du spécialiste de la santé à domicile, moyennant 316 millions d’euros. Le prix proposé par action est près de deux fois supérieur à celui du cours de clôture de jeudi de LVL Medical, qui est suspendu vendredi matin.
Pernod Ricard lâchait 0,42% à 79,69 euros. Le groupe va racheter les 30% qu’il ne détenait pas encore dans sa filiale Pernod Ricard Korea Imperial au coréen HiteJinro, pour un montant de 48 millions d’euros.
Faiveley Transport (+0,96%à 36,95 euros) faisait partie des rares valeurs en hausse. Le groupe a vu son bénéfice net plonger sur son exercice décalé 2011-2012 mais table sur une amélioration de sa rentabilité sur l’exercice en cours.
Sequana perdait 3,07% à 3,04 euros après avoir annoncé un projet d’augmentation de capital d’environ 150 millions d’euros et l’entrée à son capital du Fonds stratégique d’investissement (FSI). Le montant de l’augmentation de capital est comparable à celui de la valorisation actuelle du groupe en Bourse.
Les valeurs défensives, moins soumises aux variations du marché, gardaient la tête hors de l’eau, à l’image de Danone (+0,79% à 51,17 euros) et L’Oréal (+0,40% à 91,02 euros).