Bourse : séance du 22 juin, Paris finit en baisse, avant une semaine cruciale en zone euro (-0,75%)
La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi (-0,75%), affaiblie par les signes de ralentissement de la croissance mondiale, alors que les investisseurs jouaient la prudence avant des rendez-vous politiques importants pour l’avenir de la zone euro.
samedi 23 juin 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris finit en baisse, avant une semaine cruciale en zone euro (-0,75%) :
L’indice CAC 40 a perdu 23,32 points à 3.090,90 points, dans unvolume d’échanges très modeste de 2,384 milliards d’euros. La veille, il avait lâché 0,39%.
"Les marchés européens peinent à trouver le soutien nécessaire pour rebondir, plombés ce vendredi par les dégradations de Moody’s sur plusieurs grandes banques, au lendemain de la publication d’indicateurs de conjoncture décevants qui renforcent les craintes sur les perspectives économiques mondiales", résument les analystes chez IG Markets.
Les statistiques macroéconomiques continuent à envoyer des signaux inquiétants, qu’ils proviennent des Etats-Unis, de Chine etd’Europe.
L’Allemagne elle-même est de moins en moins épargnée. Le baromètre Ifo du climat des affaires a enregistré un nouveau recul en juin outre-Rhin.
La zone euro a par ailleurs été une nouvelle fois scrutée par les investisseurs, au lendemain d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) sans surprise.
"Le marché reste alimenté par des espoirs de solutions politiques en Europe", estime Waldemar Brun-Theremin, gérant chez Turgot Asset Management.
Les dirigeants des quatre principales économies de l’union monétaire (France, Allemagne, Italie, Espagne) se sont retrouvés ce vendredi à Rome afin de déminer le terrain avant le sommet européen crucial des 28 et 29 juin.
Les dirigeants se sont notamment mis d’accord pour proposer de mobiliser 1% du produit intérieur brut européen en faveur de la croissance.
De son côté, le dossier espagnol a connu quelques avancées puisque le pays fera officiellement sa demande d’aide à la zone euro lundi, a indiqué le ministre espagnol des Finances Luis De Guindos.
Les valeurs cycliques, les plus dépendantes de la conjoncture, ontété parmi les plus pénalisées du marché parisien, à l’image de Lafarge (-2,31% à 33,15 euros) et Renault (-3,49% à 31,53 euros).
Les valeurs bancaires ont été recherchées, malgré la dégradation des trois grands établissements français par Moody’s, une sanction largement anticipée.
BNP Paribas a pris 0,65% à 29,40 euros, Crédit Agricole 0,36% à 3,35 euros et Société Générale 0,31% à 17,80 euros.