La Bourse de Paris a terminé en légère baisse jeudi, dubitative alors que s’est ouvert un sommet des dirigeants européens censé apaiser les tensions sur l’Espagne et l’Italie notamment.
vendredi 29 juin 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris termine en baisse, dubitative sur l’issue du sommet :
L’indice CAC 40 a perdu 0,37% à 3.051,68 points. Le volume d’échanges peu fourni (2,606 milliards d’euros) témoigne de la prudence des investisseurs.
Les Européens ont entamé, peu avant 15H30 à Bruxelles, un sommet de deux jours pour tenter de faire avancer leur intégration économique et d’aider les pays les plus fragiles de l’union monétaire.
"Dans la matinée, plusieurs déclarations en Allemagne ont refroidi les opérateurs, car elles laissaient entendre qu’il ne fallait pas attendre beaucoup de cette réunion", a commenté Andrea Tueni, analyste chez Saxo Banque.
Berlin demeure notamment opposé à ce que les fonds de secours européens aident directement les banques à se recapitaliser tant que la surveillance financière restera au niveau national.
Par la suite, "la séance a été très volatil conformément à nos attentes. De très nombreuses rumeurs circulent, mais nous attendons de juger sur pièces", a souligné M. Tueni.
Certaines pistes seraient d’activer les fonds de secours européens pour acheter de la dette souveraine.
"La tension monte (...), les investisseurs ayant peu d’espoir de voir émerger des mesures concrètes pour enrayer la crise de la dette en Europe", estiment les analystes chez IG Markets.
Pourtant, la situation économique de la zone euro continue de se dégrader. Même l’Allemagne, où le nombre de demandeurs d’emploi a légèrement augmenté en juin, est de moins en moins épargnée par les effets de la crise de la dette.
Les indicateurs publiés aux Etats-Unis n’ont réservé aucune surprise majeure aux investisseurs.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé pendant la dernière semaine du printemps après quinze jours de hausse tandis que le gouvernement a annoncé que le PIB avait progressé de 1,9% au premier trimestre, confirmant le chiffreavancé fin mai.
Parmi les valeurs, Vivendi a terminé en tête du CAC 40 (+5,54% à 14,20 euros). Jean-Bernard Lévy, président du directoire va quitter le groupe, soumis à de fortes turbulences, selon une information publiée sur le site du Figaro.fr.
Le secteur bancaire a pâti des incertitudes qui entourent le sommet européen. BNP Paribas a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-2,49% à 27,65 euros), suivi de près par Société Générale (-2,05% à 16,74 euros) et Crédit Agricole (-1,18% à 3,19 euros).