La Bourse de Paris est resté quasi stable jeudi, le CAC progressant de 0,02%, dans un marché toujours marqué par la problématique du pétrole cher, qui a vu Air France-KLM sanctionné.
PARIS, 22 mai 2008 (AFP)
jeudi 22 mai 2008, par AFP
La Bourse de Paris est resté quasi stable jeudi, le CAC progressant de 0,02%, dans un marché toujours marqué par la problématique du pétrole cher, qui a vu Air France-KLM sanctionné.
L’indice parisien a grappillé 1,19 points à 5.028,74 points, dans un volume de transactions de 5,2 milliards d’euros.
Londres a perdu 0,27%, Francfort a gagné 0,43% et l’Eurostoxx 50 a été stable (-0,03%).
Le baril de brut est actuellement la vedette des marchés financiers puisqu’au lendemain des 130 dollars, il a franchi jeudi la barre des 135 dollars.
Ce seuil a été atteint avant l’ouverture en Europe, si bien que le CAC 40, qui a connu son plus bas de la séance dès les premières minutes (autour de -1%, sous les 5.000 points), s’est lentement redressé au fil de la journée.
"La grande question pour les investisseurs face à la montée du pétrole, c’est de savoir quelles conséquences en tirer pour son choix d’actions. Car au bout d’un moment il y a des répercussions sur les entreprises consommatrices", a expliqué Bertrand Lamielle, directeur de la gestion actions chez B-Capital, interrogé par l’AFP.
"C’est ce qui fait qu’Air France est sanctionné. Historiquement la compagnie a bien passé les périodes de hausse du pétrole en profitant de la croissance du trafic tout en augmentant leur surcharge carburant. Mais les investisseurs doutent que cette stratégie soit viable longtemps", a-t-il poursuivi.
Comme depuis plusieurs mois, l’incertitude générée par la cherté des matières premières a profité aux valeurs des matières de base et de l’énergie.
"Au moment où sortent des chiffres qui montrent bien que l’économie est en train de ralentir, il est étonnant de voir que les matières de base se portent aussibien. Quelques années en arrière, une valeur comme ArcelorMittal aurait trinqué, et le marché se serait massivement reporté sur des défensives comme Danone, Essilor ou Pernod-Ricard", a relevé M. Lamielle.
Total (-0,43% à 57,45 euros) et Technip (-0,92% à 61,65 euros) ont fait l’objet de prises de bénéfices, tandis que les autres valeurs liées au pétrole, Vallourec (+0,14% à 198,27 euros) et CGG Veritas (+1,45% à 180,53 euros) ont poursuivi leur ascension.
EDF (+2,49% à 71,10 euros) enregistre l’une des plus forte hausses du CAC 40, "dopé par le pétrole etla récente confirmation de ses ambitions de croissance externe", selon un vendeur d’actions, interrogé par l’AFP.
Gaz de France (-0,82% à 42,34 euros) a été affecté par l’ouverture d’une nouvelle enquête de l’Union européenne sur des soupçons de "comportements qui pourraient avoir empêché ou restreint la concurrence sur les marchés de fourniture de gaz naturel en France".
ArcelorMittal (-0,16% à 63,93 euros) n’a pas prolongé ses bonnes performances, mais a tout de même pris 12,5% depuis le début du mois.
Air France-KLM (-10,24% à 16,74 euros) a dévissé après la publication de perspectives annuelles qui ont inquiété, éclipsant totalement des résultats annuels jugés très corrects par les analystes.
PPR (-2,16% à 83,65 euros) a été pénalisé par une note de la banque suisse UBS, qui a abaissé sa recommandation sur le titre de "achat" à "neutre", craignant que les ventes du groupe soient atteintes par une consommation plus faible.
Atos Origin (+2,04% à 38,54 euros), en baisse dans la matinée, a finalement profité du coup de théâtre de son assemblée générale, un fonds commun de placement des employés, qui détient 3% du capital, ayant décidé de ne pas voter pour l’ensemble des résolutions de la direction. Cette assemblée a été reportée.
Faurecia (-4,11% à 31,98 euros) a été attaqué après avoir fait partie des valeurs relativement épargnées par la désaffection de laBourse pour l’automobile.