CAC 40 termine en baisse jeudi soir, la BCE ne donne pas d’espoir sur une amélioration à venir
La Bourse de Paris a clôturé en baisse jeudi, les investisseurs s’inquiétant de la situation économique en zone euro après un discours jugé pessimiste du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi.
vendredi 6 juillet 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris clôture en baisse, déçue par la BCE :
Le CAC 40 a cédé 1,17% à 3.229,36 points. Le volume d’échanges modeste (3,290 milliards d’euros) témoigne de la prudence des opérateurs.
Le marché parisien a évolué autour de l’équilibre avant de s’installer dans le rouge peu après 15H00, dès le début de la conférence de presse de M. Draghi.
"La BCE nous a déçu. Elle confirme que l’économie de la zone euro va mal. Mais, face à cela, elle s’est contentée d’une nouvelle baisse de son taux directeur sans autre mesure de soutien", note Andréa Tueni, analyste chez Saxo Banque.
L’institut de Francfort a abaissé son taux directeur à 0,75%, contre 1% jusqu’à présent, soit son plus bas niveau historique.
Mais cette mesure est jugée insuffisante pour redonner du souffle à la zone euro empêtrée depuis deux ans et demi dans la crise de la dette et confrontée à la récession de plusieurs de ses membres.
Mario Draghi, s’est d’ailleurs montré pessimiste surles perspectives économiques de l’union monétaire dans les mois à venir. Il a aussi balayé les espoirs de nouvelles mesures exceptionnelles.
Pour Renaud Murail, gérant d’actions chez Barclays Bourse, "le fait que la BCE ramène à zéro le taux de dépôts a été aussi interprété comme un signal alarmiste".
Les marchés ont par ailleurs peu réagi à la décision de la Chine de baisser pour la deuxième fois ses taux d’intérêt de référence en un mois, ce qui laisse penser que la deuxième économie mondiale ralentit plus que prévu, selon M. Murail.
Les indicateurs américains n’ont pas davantage joué sur la tendance.
Les embauches se sont accélérées en juin dans le secteur privé aux Etats-Unis, tandis que l’activité dans les services a ralenti sa progression en juin, selon l’indice ISM.
Les valeurs bancaires ont tiré le marché parisien vers le bas en raison des craintes sur l’Europe. Crédit Agricole a cédé 3,09% à 3,64 euros, BNP Paribas 2,0% à 30,40 euros et Société Générale 1,35% à 18,59 euros.
ArcelorMittal (-3,35% à 12,43 euros) et Imerys (-3,07% à 39,76 euros) ont souffert d’un abaissement de recommandation par HSBC. Veolia Environnement a enregistré la plus forte baisse de la cote (-5,79% à 9,43 euros), pénalisé par une note de la banque UBS.