Bourse : Badaboum, le CAC 40 dévisse, les vieux démons reviennent

Le recul s’accélérait vendredi en milieu d’après-midi à la Bourse de Paris (-2%), dans un marché qui craint une aggravation de la situation financière de l’Espagne où les taux longs restent toujours tendus au-dessus de 7%.

vendredi 20 juillet 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris perd 2%, inquiète de la situation en Espagne :

A 16H00 (14H00 GMT), le CAC 40 cédait 63,54 points pour passer sous les 3.200 points à 3.199,64 points, dans un volume d’échanges de 2,23 milliards d’euros.

Après une matinée stable, le marché a cédé du terrain, affecté par l’arrivée des investisseurs anglo-saxons qui ont commencé à vendre massivement des titres européens. L’ouverture en recul de Wall Street a également pesé sur la tendance parisienne.

A l’origine de ce mouvement la situation toujours très inquiétante de l’Espagne, quatrième économie de la zone euro, qui fait face à des taux d’intérêt à long terme supérieur à 7%.

Il est "intenable pour Madrid depayer de tels niveaux de taux d’intérêt et les investisseurs craignent une aggravation de la situation de ce pays et vendent les titres européens, notamment les banques", explique Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez Global Equities.

En Espagne, la colère sociale est montée d’un cran avec de nombreuses manifestations alors que, parallèlement, les derniers chiffres macro-économiques font état d’une situation toujours très dégradée. La région de Valence, une des plus importantes du pays, a demandé une aide à l’Etat pour pallier un manque de liquidités.

L’aggravation de la méfiance à l’égard de l’Espagne intervient alors que la zone euro a donné vendredi son feu vert au plan d’aide aux banques espagnoles, qui prévoit une enveloppe pouvant aller jusqu’à 100 milliards d’euros.

Les publications d’entreprises qui avaient soutenu le marché en début de semaine ne permettent plus de compenser les inquiétudes sur l’Europe.

A l’exception d’EADS (+4,07% à 28,76 euros), soutenu par une note de Goldman Sachs, la plupart des valeurs du CAC 40 perdaient du terrain. Au premier rang d’entre elles, les banques qui cédaient près de 3%, dont le Crédit Agricole (-3,32% à 3,31 euros), BNP Paribas (-3,14% à 29,29 euros) et la Société Générale (-2,51% à 16,70 euros).

Parmi les fortes baisses on retrouve également des valeurs défensives, généralement peu affectées par les évolutions de la conjoncture, comme Suez Environnement (-3,90% à 8,73 euros), Veolia Environnement (-3,24% à 9,04 euros).

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