La Bourse de Paris a terminé en nette baisse mardi, marquant le pas après deux séances de progression, dans un marché pénalisé par des indicateurs américains décevants et toujours dominé par la prudence avant la réunion de la Banque centrale européenne jeudi.
mardi 4 septembre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris marque le pasà deux jours de la réunion de la BCE (-1,58%) :
Le CAC 40 a cédé 1,58% à 3.399,04 points dans un volume d’échanges très faible de 1,837 milliard d’euros.
"Le marché parisien est un peu anxieux à l’approche de la réunion tant attendue de la Banque centrale européenne", commente Andrea Tueni, analyste chez Saxo Banque.
"Les investisseurs ont aussi profité de la publication de mauvais indicateurs américains pour prendre leurs bénéfices", a-t-il ajouté.
Les dépenses de construction ont baissé en juillet après trois mois de hausse, tandis que l’activité des industries manufacturières s’est contractée en août pour le troisième mois d’affilée.
"Les détails de l’enquête (publiée par l’association professionnelle ISM) sont préoccupants. Le rebond des prix du pétrole agit comme un frein additionnel, alors qu’il semble que les entreprises soient confrontées à une remontée involontaire de leurs stocks liée à la faiblessede la demande", relève Alexandra Estiot chez BNP Paribas.
Ces mauvais indicateurs pourraient toutefois alimenter les espoirs de nouvelles mesures de relance par la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa prochaine réunion les 12 et 13 septembre.
Les investisseurs étaient également dans l’attente du discours du président de la BCE, Mario Draghi, qui doit dévoiler jeudi ses intentions pour soutenir certains pays européens.
M. Draghi a jugé lundi qu’il était de la "responsabilité" de son institution d’intervenir sur le marché de la dette.
"Il n’est pas certain que la BCE dévoile la totalité de ses intentions ce jeudi et cela avant même que la Cour Constitutionnelle allemande ne se soit prononcée sur la légalité du MES", le nouveau fond de secours européen, estime Franklin Pichard, gérant chez Barclays Bourse.
Sur le front des valeurs, LVMH a reculé de 1,69% à 127,80 euros. Le groupe du milliardaire Bernard Arnault a riposté à la plainte d’Hermès (-1% à 227,90 euros) sur les conditions de son entrée au capital de la maison de luxe en 2010, en annonçant à son tour le dépôt d’une plainte pour "chantage, dénonciation calomnieuse et concurrence illicite".
Veolia Environnement a terminé en tête de la cote (+2,84% à 8,66 euros). La RATP serait intéressée par des actifs du transporteur collectif Veolia-Transdev.
Danone a cédé 1,38% à 49,71 euros, pénalisé par l’abaissement de l’objectif de cours d’Exane BNP Paribas sur son titre de 54 à 49 euros.