La Bourse de Paris s’inscrivait en légère hausse jeudi matin, jouant la prudence avant la réunion très attendue de la Banque centrale européenne (BCE) qui pourrait dévoiler un nouveau plan d’aide aux pays en crise de la zone euro.
jeudi 6 septembre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris débute en légère hausse, prudente avant la BCE :
A 09H18 (07H18 GMT), le CAC 40 prenait 0,27% à 3.415,15 points. La veille, l’indice vedette parisien avait grignoté 0,20%.
Tous les regards sont braqués sur la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne, qui débute à 09H00 (07H00 GMT), et le discours de son président Mario Draghi qui suivra dans la foulée, prévu à 14H30 (12H30 GMT).
"La BCE pourrait annoncer jeudi une baisse de son taux directeur d’autant que les derniers indicateurs économiques plaident pour un retour de la zone euro en récession au troisième trimestre", estime Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC.
Selon des pistes évoquées, l’institut monétaire pourrait aussi annoncer un programme de rachats de dette publique illimités sur des échéances allant jusqu’à trois ans, en annulant les titres repris pour ne pas créer d’inflation.
Au final, pour l’instant, "nous n’en sommes qu’à l’état de rumeurs et le marché souhaite pour avancer desconfirmations par M. Draghi", souligne Cameron Peacock, analyste chez IG Markets.
Les attentes sont fortes. Pour preuve, les conditions de financement de l’Espagne et de l’Italie se sont nettement améliorées ces derniers jours, particulièrement sur les échéances à court terme.
Un nouveau test aura lieu dans la matinée. Madrid va tenter d’emprunter de 2,5 à 3,5 milliards d’euros à deux, trois et quatre ans.
La quatrième puissance de la zone euro pousse la BCE à agir. "Les primes de risques (dont l’Espagne fait l’objet) ne résultent pas des fondements de l’économie espagnole, mais des doutes autour de l’euro. C’est pourquoi j’insiste autant pour l’adoption d’une solution rapide", a déclaré M. Rajoy qui reçoit ce jeudi la chancelière allemande Angela Merkel.
Les secteurs bancaire et cyclique, toujours très liés à l’évolution de la situation en zone euro, débutaient la séance sur une note optimiste. Schneider Electric prenait la tête de la cote (+1,26% à 49,60 euros), suivi de près par Peugeot (+1,15% à 5,81 euros) et Michelin (+1,04% à 57,36 euros).
Du côté des banques, Crédit Agricole était en hausse de 0,80% à 4,66 euros, BNP Paribas de 0,65% à 35,45 euros, et Société Générale de 0,45% à 21,37 euros. Technicolor cédait 0,71% à 1,97 euro. Le tribunal de commerce de Nanterre examine la situation de son usine d’Angers, dernière filiale de production européenne du groupe, placée en liquidation judiciaire.
Enfin, le groupe diversifié Tessi reculait de 1,21% à 71,12 euros après avoir enregistré au premier semestre un recul de 10% de sa rentabilité, pénalisé par les difficultés de sa branche "services marketing".